Fermetures des bars à Aix-Marseille, interdictions après 22H : la nouvelle carte des mesures face au Covid-19

Par latribune.fr  |   |  578  mots
(Crédits : Reuters)
Olivier Véran a présenté une nouvelle gradation des restrictions face à la propagation du Covid-19. Les départements français se divisent en plusieurs zones d'alerte, de "rouge renforcé" à "rouge écarlate" (cette dernière concerne uniquement Aix-Marseille et la Guadeloupe) où les bars et les restaurants sont fermés. Pour la zone rouge renforcée, comme Paris ou Lyon, les bars devront fermer dès 22 heures.

Face à la progression exponentielle du coronavirus sur le territoire français, le gouvernement opte pour une nouvelle stratégie chargée de ralentir la circulation du virus. Lors de son point hebdomadaire, face à la presse, le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté une nouvelle "approche territorialisée" représentée par une carte distinguant des zones "en alerte maximale", de "rouge renforcé" à "rouge écarlate". Suite à ce nouveau découpage, le gouvernement a décidé de la fermeture totale des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe qui ont été placées en "zone d'alerte maximale". La mesure sera effective à partir de samedi.

Cette gradation territorialisée permet un nouveau durcissement des mesures. Aix-en-Provence, Marseille et la Guadeloupe sont désormais en zone "rouge écarlate". Dans ces zones, les rassemblements de 1.000 personnes "sous réserve de respect des mesures sanitaires" sont interdits. En "alerte maximale", les grands événements déclarés sont également interdits.

Les rassemblements de plus de 10 personnes (parcs, plages) sont interdits et les salles de sport resteront fermées également dans ces zones "écarlates". Mais la jauge autorisée pour les événements est de 1.000 personnes. Ce niveau est le dernier avant l'état d'urgence sanitaire, selon ce nouveau classement des autorités.

L'abaissement des limites en zone "rouge renforcé"

Pour les autres zones, celles en "rouge renforcé", les bars devront fermer à 22 heures. Paris et la petite couronne se trouvent dans cette catégorie.

Avec la capitale, dix autres métropoles sont en "zone d'alerte renforcée", le niveau juste en dessous: Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, plus Bordeaux, Lyon et Nice, qui s'y trouvaient déjà.

Dans ces onze métropoles en "zone d'alerte renforcée", la jauge maximale pour les grands événements va être abaissée à 1.000 personnes, contre 5.000 jusqu'ici,  à cause de la circulation intense du coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé.

Cette mesure, qui s'appliquera "à compter de samedi à l'issue d'une concertation entre le préfet et les élus locaux", devrait notamment concerner le tournoi de tennis de Roland-Garros, qui débutera dimanche, quatre mois plus tard que sa programmation habituelle, et avait déjà prévu de réduire sa jauge à 5.000 spectateurs.

Pour autant, le gouvernement l'a également assuré face aux journalistes : «Nous n'envisageons pas un reconfinement généralisé», mais il il pourrait y avoir des « reconfinements localisés », a précisé Olivier Véran.

La carte des zones des départements en alerte (rouge écarlate ou rouge renforcé) : les cas particuliers d'Aix-Marseille et de la Guadeloupe

Pour l'heure, c'est donc la région Sud et la Guadeloupe qui sont soumises à des restrictions les plus strictes face à la recrudescence du virus et à l'augmentation des cas. Sur Twitter, le président (LR) de la région Renaud Muselier dénonce une décision "unilatérale" du gouvernement. Il a qualifié ces annonces de "punition collective".

Pour lui, il s'agit d'un "quasi-reconfinement". "Cette punition collective est extrêmement dure pour l'économie de nos territoires", écrit-il dans un communiqué tout en précisant qu'il aurait préféré un renforcement des contrôles et des fermetures administratives pour les établissements peu scrupuleux des mesures sanitaires.