Fessenheim : le décret de fermeture pris avant la fin du mandat, assure Royal

Par latribune.fr  |   |  303  mots
La fermeture est souhaitée par les écologistes et les pays frontaliers de la centrale, à savoir l'Allemagne et la Suisse. Les salariés, eux, craignent pour leur avenir.
Alors que le conseil d'administration d'EDF a donné jeudi son accord pour la transmission à l'Etat d'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale, la ministre de l'Environnement a affirmé vendredi que le gouvernement n'attendrait pas les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville, comme le souhaite l'entreprise.

La ministre de l'Energie Ségolène Royal a assuré vendredi que le décret permettant l'arrêt de Fessenheim "sera pris" avant la fin du mandat de François Hollande, en dépit du délai obtenu la veille par EDF pour avancer vers la fermeture de la centrale. "Ce décret sera pris, je l'ai d'ailleurs déjà mis en rédaction", a affirmé à l'antenne de la radio RTL, Ségolène Royal, alors qu'elle était pressée de questions sur un manque de temps pour mettre à exécution cette promesse de campagne du président de la République en 2012.

"J'en prends l'engagement aujourd'hui (vendredi)", a-t-elle encore insisté, assurant que le gouvernement n'a pas à attendre qu'EDF lui transmette une demande d'abrogation d'exploiter la doyenne des centrales françaises pour prendre un tel décret. "L'Etat va reprendre dans un décret la délibération du conseil d'administration (...) Je considère que la décision du conseil d'administration vaut demande et ce décret sera pris" d'ici à la fin du quinquennat, a argumenté la ministre.

"Cesser de tergiverser"

Jeudi, à l'issue d'une réunion mouvementée, le conseil d'administration d'EDF a bien donné, de justesse, son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale soit transmise à l'Etat. Mais il a obtenu que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue au plus tôt à l'horizon 2019.

"Je crois qu'il faut cesser de tergiverser", a martelé Mme Royal, accusant "le lobby nucléaire" d'avoir voulu "ralentir la décision" de fermeture, réclamée par les écologistes ainsi que par l'Allemagne et la Suisse, pays frontaliers de la centrale, mais à laquelle s'opposent les syndicats de la filière au nom de la défense de l'emploi.

(Avec AFP)