Gilets jaunes : Macron attend la semaine prochaine pour prendre la parole

Par latribune.fr  |   |  532  mots
Depuis le début de la crise des «gilets jaunes», Emmanuel Macron, est resté muet. (Crédits : Reuters)
Emmanuel Macron s'exprimera «en début de semaine prochaine» au sujet de la crise des «gilets jaunes», a confirmé, ce vendredi, Richard Ferrand, le président La République en Marche (LaRem) de l'Assemblée nationale, à la veille d'un samedi de manifestations à hauts risques.

Sa prise de parole est attendue mais il faudra encore patienter avant de pouvoir entendre Emmanuel Macron évoquer publiquement la crise des «gilets jaunes». En effet, alors que la tension et l'angoisse sont maximales au sommet de l'Etat à la veille de la grande journée de mobilisation prévue ce samedile président de la République ne s'exprimera pas sur le sujet avant le début de semaine prochaine, a confirmé, ce vendredi, le président La République en Marche (LaRem) de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

En agissant de la sorte, il s'agit pour Emmanuel Macron de «ne pas mettre de l'huile sur le feu» avant ces rassemblements à hauts risques, a argué richard Ferrand. Pour cause, trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour ce qui constitue «l'acte IV» du mouvement des «gilets jaunes».

Un dispositif de sécurité exceptionnel

Aussi, pour tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que samedi dernier, notamment sous l'Arc de Triomphe, c'est pas moins de 89.000 membres des forces de l'ordre, dont 8.000 à Paris, qui seront déployés sur tout le territoire. Dans la capitale, pour la première fois depuis des décennies, l'Etat engagera même des «VBRG», ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie, pour maintenir l'ordre face notamment à des groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite déterminés à en découdre.

Ce jeudi, au lendemain des débats à l'Assemblée nationale, et après avoir répondu aux questions des sénateurs sur les mesures prises face à la mobilisation des « gilets jaunes », le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé au 20 heures de TF1. Il a d'abord assuré qu'il n'y avait « aucune cacophonie » au sein du gouvernement sur la hausse de la taxe sur les carburants et a confirmé qu'elle était bien « annulée », et non suspendue comme annoncé en premier lieu. « Cette taxe n'est pas dans le budget 2019, elle est annulée », a déclaré le chef du gouvernement.

Edouard Philippe a également ouvert la porte à un geste pour les bas salaire afin d'apaiser les manifestants. Il a notamment évoqué la possibilité d'une « prime qui pourrait être défiscalisée », versée aux salariés par leur entreprise. « Cette proposition a été formulée par le président des Hauts-de-France, elle sera discutée », a-t-il ajouté. Fragilisé politiquement depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », le locataire de Matignon a écarté l'hypothèse d'une démission, assurant qu'il travaillait avec « le soutien de la majorité » et « la confiance du président » Emmanuel Macron.

« Ma mission c'est d'atteindre les objectifs qui ont été fixés par le président de la République. Je le fais avec le soutien de la majorité (...) et avec la confiance du président. Et c'est ce qui m'importe », a déclaré le chef du gouvernement.

 (Avec AFP et Reuters)