Grève SNCF : le gouvernement prédit des "jours difficiles"

Par latribune.fr  |   |  360  mots
(Crédits : BENOIT TESSIER)
La grève deux jours sur cinq entamée mardi par les cheminots contre la réforme de la SNCF est le format "le plus perturbateur" pour le trafic ferroviaire et le "plus gênant" pour les Français, a fait valoir Edouard Philippe au soir d'une première journée "très suivie".

Lors de son direct hebdomadaire sur Facebook consacré au projet de loi sur le logement, le Premier ministre a commencé par évoquer la grève à la SNCF, rappelant qu'il s'agissait d'un "droit constitutionnel" et qu'il fallait "respecter ceux qui font grève".

Comme à l'Assemblée nationale plus tôt dans la journée, M. Philippe a mis en avant les conséquences du mouvement sur les usagers, et notamment le choix des syndicats d'une grève deux jours sur cinq prévue au cours des trois mois à venir.

"Un impact maximal pour les usagers"

"Moi je pense ce soir beaucoup à ceux qui doivent faire face à cette grève, qui a été construite d'une façon à créer un impact maximal pour les usagers", a-t-il déclaré.

"Deux jours de grève, puis trois jours de non-grève, puis ensuite deux jours de grève, c'est probablement le schéma qui est le plus perturbateur pour l'organisation du transport ferroviaire, et donc celui qui a un impact le plus important et le plus gênant sur les Français qui ont besoin ou veulent utiliser le train", a jugé le Premier ministre.

Fort du soutien d'une majorité des Français à la réforme, selon les sondages, l'exécutif veille à garder le soutien de l'opinion dans la bataille de communication qui l'oppose aux syndicats.

Le Premier ministre s'est dit à la fois "extrêmement déterminé" et "extrêmement calme". "Ce n'est pas une réforme contre la SNCF, mais pour le transport ferroviaire", a-t-il insisté, jugeant que "tous les Français ont conscience (d'une) dégradation du service" ferroviaire dans l'Hexagone.

Une grève très suivie

Avec un TGV sur huit en moyenne et un train régional sur cinq, les cheminots ont donné le ton mardi de la mobilisation contre la réforme de la SNCF, le gouvernement assurant qu'il "tiendra bon" tout en reconnaissant des "jours difficiles" en perspective pour les usagers.

Mercredi, au deuxième jour de la grève, le trafic sera encore très perturbé avec un TGV sur sept et un train régional sur cinq en moyenne, a annoncé la direction de l'entreprise publique.