SNCF : la fin du monopole signifie t-elle vraiment plus de concurrence ?

Alors que le gouvernement veut réformer la SNCF pour la préparer à l'ouverture à la concurrence, le gendarme du rail pointe les nombreux obstacles qui menacent une ouverture réussie du marché français du transport ferroviaire. Si l'arrivée de nouveaux entrants paraît évidente sur le marché régional, elle le sera beaucoup moins sur les lignes à grande vitesse.
Fabrice Gliszczynski
La gouvernance du système ferroviaire constitue un autre frein à la concurrence.
La gouvernance du système ferroviaire constitue un autre frein à la concurrence. (Crédits : Charles Platiau)

L'ouverture à la concurrence du marché intérieur du transport ferroviaire approche à grands pas. Selon le calendrier imposé par Bruxelles, un opérateur autre que la SNCF pourra faire circuler des trains en France à partir de fin 2020 sur des lignes intérieures à grande vitesse et à partir de fin 2023 pour les lignes exploitées dans le cadre d'un service public pour les régions (TER) ou l'État (Intercités), et même avant puisque de 2019 à 2023, les autorités organisatrices de transport (AOT) pourront expérimenter la concurrence.

La fin du monopole de la SNCF va-t-elle pour autant entraîner l'ouverture à la concurrence sur le marché intérieur du transport ferroviaire ? Autrement dit, la fin du monopole de la SNCF -qui devra être actée d'ici à décembre 2019-, va-t-elle entraîner l'arrivée réelle de concurrents de la SNCF, comme ce fut le cas dans le transport aérien et la téléphonie mobile par exemple ou ailleurs en Europe dans le ferroviaire comme en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suède, en Italie, en République tchèque ? Ce n'est pas évident. Les obstacles sont en effet nombreux.

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ouverture à la concurrence SNCF graphique Statista

(Un graphique de notre partenaire Statista)

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Dans une étude approfondie sur l'ouverture à la concurrence, l'Arafer, l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, les a listés et tire la sonnette d'alarme.

« Il ne suffit pas de dire 'on ouvre' et mettre fin au monopole légal de la SNCF pour que la concurrence soit effective », a expliqué Anne Yvrande Billon, vice-présidente de l'Arafer, lors de la présentation ce mardi par son président, Bernard Roman, de cette étude sur l'ouverture à la concurrence.

Open access sur les lignes à grande vitesse

Les barrières à l'entrée ne seront pas les mêmes en fonction des marchés. Sur les lignes non subventionnées (essentiellement les lignes à grande vitesse), chaque opérateur pourra faire circuler ses trains en "open access", tandis que sur les services conventionnés, la concurrence entre les opérateurs se fera pour l'attribution des marchés, dans la mesure où les autorités organisatrices de transport devront lancer des appels d'offres pour l'exploitation de tout ou partie de leur réseau.

Le bon fonctionnement de ces appels d'offres et leur qualité sont cruciaux pour l'arrivée de nouveaux opérateurs.

« Le législateur devra porter une attention particulière à la faculté, par les autorités organisatrices, de recueillir toutes les informations utiles relatives à l'exploitation des services ferroviaires nécessaires à la préparation des appels d'offres », a souligné le président de l'Arafer.

La concurrence sera plus forte sur le transport régional

Selon de nombreux experts, c'est sur cette partie du réseau que la concurrence devrait être la plus forte pour la SNCF.

Car, « le risque économique pour les opérateurs est limité », rappelle l'un d'eux à La Tribune. «Les autorités organisatrices fixent le cahier des charges et chaque candidat en chiffre le coût et prend sa marge, généralement de 4 à 5%. Il n'y aura pas d'investissement parce que les opérateurs utiliseront les trains qui appartiennent aux Régions. »

« Ce sera un contrat de services dans lesquels il y aura certes un BFR (besoin en fonds de roulement) à financer et peut être quelques systèmes informatiques. Mais ce sera tout. Si cela ne fonctionne pas, le risque ne sera pas élevé », explique un directeur de la SNCF.

Prise de risque importante sur l'open access

En revanche, sur les services commerciaux, le risque financier existera bel et bien. A 30 ou 35 millions la rame duplex, chaque nouvel entrant réfléchira à deux fois avant de venir défier la SNCF sur les lignes à grande vitesse, même si des lignes comme Paris-Lyon ou Paris-Lille vont intéresser beaucoup de monde.

« Quand vous faites une ouverture en "open access", le sujet majeur, c'est l'investissement. Si vous investissez 300 millions d'euros et que cela ne fonctionne pas, vous êtes obligés de faire une dépréciation d'actifs. La question est : le jeu en vaut-il la chandelle ? », explique le même directeur de la SNCF, en citant l'absence de concurrence en Allemagne sur les lignes en open access.

Pour certains, cette problématique est même plus importante que le coût des péages français pour l'utilisation du réseau.

Pas de sociétés de leasing

Plusieurs éléments compliquent en effet la donne. Contrairement au transport aérien où les low-cost ont pu débouler il y a une trentaine d'années en louant quelques avions (un actif fluide qui peut être très vite replacé en cas de faillite), ou même au Royaume-Uni dans le ferroviaire avec les ROSCOs (« rolling stock operating company »), il n'existe pas de sociétés qui pourraient acheter des trains pour ensuite les relouer à des opérateurs.

« En l'absence de ce type de sociétés, il n'est pas déraisonnable d'évoquer l'idée de la mise en place d'un accès régulé au matériel roulant, afin de garantir une égalité des chances à l'ensemble des opérateurs potentiels », a indiqué Bernard Roman.

Dit autrement, l'Arafer préconise d'attribuer aux nouveaux entrants une partie du matériel de la SNCF.

« Limité dans le temps, comme c'est le cas de l'accès à l'électricité nucléaire, cet accès régulé pourrait être assorti d'une obligation d'investissements comme c'est le cas dans la téléphonie mobile», a-t-il ajouté.

Pour le gendarme du rail, il est par ailleurs nécessaire de mettre en place les conditions d'accès aux centres de maintenance.

La capacité du réseau est-elle suffisante ?

Ce ne sont pas les seuls obstacles à l'accès au marché de la grande vitesse. La capacité du réseau à absorber une augmentation d'offre pose notamment question. Contrairement au transport aérien là encore, qui vit dans la troisième dimension, le transport ferroviaire baigne dans un système à une dimension. Par nature on ne peut donc pas doubler un train qui est sur la même voie. La capacité du ferroviaire est par conséquent plus limitée. Y a-t-il aujourd'hui de la place pour de nouveaux acteurs ? L'Arafer se dit incapable de répondre.

« Il n'existe pas d'évaluation précise, objective, et partagée du niveau de saturation des lignes ni celle des gares aujourd'hui », a fait remarquer Bernard Roman.

Pour autant, la modernisation progressive du réseau peut être une solution. Elle permettrait d'augmenter fortement la capacité du réseau selon des sources internes à SNCF Réseau, sans construire de nouvelles lignes. Problème, il faudra des années avant de voir le réseau passer de technologie datant de la deuxième moitié du XXe siècle à des technologies les plus récentes. SNCF a selon nos informations un plan d'augmentation des sillons de 20% entre Paris et Lyon à l'horizon 2024. A court terme donc, l'Arafer recommande d'adapter le modèle d'allocations des sillons, en créant « une forme de système d'enchères pour les sillons rares », les plus demandés.

Modération des péages pour les nouveaux entrants

Pour ne pas que la cherté des péages français (payés par les opérateurs au gestionnaire d'infrastructure pour le service rendu) dissuade les nouveaux entrants, l'Arafer pousse pour une modération des péages et préconise « un accompagnement tarifaire » pour les nouveaux entrants en leur accordant une ristourne pour les premières années d'exploitation.

La gouvernance est-elle eurocompatible ?

La gouvernance du système ferroviaire constitue un autre frein à la concurrence. Pour garantir l'indépendance du gestionnaire d'infrastructure -au même titre que SNCF Mobilités, SNCF Réseau fait aujourd'hui partie d'un groupe public ferroviaire unifié appelé SNCF-, l'Arafer attire l'attention du gouvernement sur la nécessité de « revoir l'organisation du groupe public ferroviaire en supprimant l'Epic (Établissements publics à caractère industriel et commercial, Ndlr.) de tête SNCF et en séparant clairement les activités relatives à la gestion de l'infrastructure de celles relatives à l'exploitation des services de transport ».

Le gouvernement ne l'entend pas ainsi. S'il souhaite remplacer l'Epic de tête par une société nationale à capitaux publics avec des titres incessibles, il compte « constituer un groupe intégré avec plusieurs entités », inspiré selon la ministre des Transports Elisabeth Borne, « sur le modèle allemand avec une société mère et des sociétés chacune dans leurs métiers ». Un système qui va plus loin que le système actuel mis en place en 2014 avec le regroupement de Réseau ferré de France et de la SNCF, avec « l'effet déresponsabilisant des Epic » en moins.

Pour Bernard Roman, cette structure n'est pas compatible avec les textes de la Commission européenne, car il ne garantit pas l'autonomie du gestionnaire d'infrastructure, et donc l'égal traitement entre tous les opérateurs. Certains craignent que ce système maintienne des péages élevés, dissuasifs pour les nouveaux entrants.

Pour autant, « dans l'hypothèse où la structure intégrée serait conservée, l'Arafer préconise de revoir le fonctionnement du conseil d'administration de SNCF Réseau ».
Récemment, lors de la présentation de la feuille de route du projet d'entreprise de la SNCF Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF et Pdg de SNCF Mobilités a voulu nuancer le lien mathématique entre l'organisation du système ferroviaire et le degré d'ouverture à la concurrence.

« L'Espagne est le pays le plus éclaté et la concurrence est nulle. L'Allemagne est le pays le plus intégré et c'est le pays où la concurrence est la plus forte en Europe avec 40% du trafic fret et 35% du trafic TER qui ne sont pas réalisés par la Deutsche Bahn. »

Plaidoyer pour une régulation forte

Last but not least, l'ouverture à la concurrence doit évidemment s'accompagner pour l'Arafer d'une régulation forte. À ce titre, le gendarme du rail s'inquiète du retrait dans le projet de loi de réforme de la SNCF de son avis de conformité de la tarification ferroviaire. « Ce serait une faute. Il est reconnu qu'une entreprise en monopole qui a des usagers captifs est plus encline à pratiquer des tarifs élevés et à réduire son offre et à faire des efforts d'efficacité », a expliqué Bernard Roman. Pour lui, l'avis conforme permet de « garantir que le tarif proposé par SNCF Réseau sera transparent, équitable et conforme aux textes applicables et réponde bien à un optimum pour l'ensemble des parties prenantes ». Au final, Bernard Roman ne croit pas au « mythe du grand Soir ».

Les exemples de libéralisation observés en Europe montrent que l'opérateur historique a conservé entre 90 et 70% du marché, qui plus-est d'un marché en croissance. Car, contrairement au marché ferroviaire français qui a reculé entre 2011 et 2016, les marchés ouverts (Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Italie, République tchèque) ont vu le trafic augmenter en rapport avec une augmentation de l'offre.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 65
à écrit le 31/03/2018 à 10:18
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La fin du monopole de la SNCF sur le transports et attendus depuis 20 ans, l'ouverture à la concurance, (prix et service) devrais favoriser un nouvelle age d'or du rail...car ils n'y aucune raison de l'abandons de se moyen de transport ... Personnel...

le 21/12/2019 à 11:48
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les syndicats ,c’est quitte ou double mais surtout ne pas voir les évidences Allons dans le mur Bientôt la Chine va arriver et capable d’investir des millards sur notre sol et construire des lignes efficaces

à écrit le 30/03/2018 à 18:00
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A ce que je vois la concurrence veut dire mettre des rames SNCF payées avec mes impôts à disposition, de les préserver du cout des péages grâce à des ristournes c'est comme si on demandait à un boulanger de prêter son fournil au concurrent. A savoi...

à écrit le 30/03/2018 à 12:54
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Syndrome bien français : pourquoi diable des "rames TGV Duplex", comme si il n'y avait QUE Alstom sur les lignes TGV ? Que faites vous des Velaro de Siemens, présents en gare de l'Est et du Nord (Eurostar) ?

à écrit le 29/03/2018 à 22:06
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Analyse d'un journaliste très courte sans arguments pauvre...parle de t ont de vouloir nivelé les salaire vers le bas ? A quand critiquer les medias et les millions de subventions qu'ils engloutissent?les pilotes d'avion et conducteurs SNCF ont le dr...

à écrit le 29/03/2018 à 20:06
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Les investissements non-rentables n'intéressent pas le privé, c'est loin d'être un scoop. Et les règlements européens imposent des appels d'offre pour toutes les commandes publiques importantes (il n'y a qu'à voir les scandales à répétition sur les c...

à écrit le 29/03/2018 à 17:01
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LA GRÉVE ? MAIS C'EST LE TRAIN-TRAIN !

à écrit le 29/03/2018 à 14:35
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Vous pouvez compté sur moi comme de nombreux usagers contribuables pour envoyer définitivement dans le fond la sncf et favoriser les nouvelles compagnies ferroviaires pour le plus grand bonheur des usagers futurs clients !!!

le 29/03/2018 à 18:34
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Bonjour, Votre commentaire est pas mal, mais hélas, les questions techniques puis politique sont incontournables dans cette affaire. A) l'écartement des voix est t il compatible / standard avec les trains belges ou allemands ?? B) l'électricité da...

à écrit le 29/03/2018 à 10:18
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Se référer à l'Allemagne en matière de libéralisation ferroviaire est pour le moins naif. La DB profte de ce qu'elle gère le réseau pour faire passer les express des concurrents derrière ses convois lourds de marchandises. Et elle s'est payé le luxe ...

à écrit le 29/03/2018 à 10:09
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Je croyais qu'on était en démocratie, le pays a t-il demandé à son peuple son avis avant de dépouiller les français de cet acquis ancestral plutôt que choisir la voie d' en mesurer les effets sans analyser les causes comme à l' ha...

le 29/03/2018 à 11:47
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Non , les Français préfèrent par sondage dire qu'il faut s'occuper du statut des cheminots....avec un Macron qui comme Sarko gouverne en clivant et en opposant les Français les uns par rapport aux autres. La vraie question est : Veut on d'une SNCF ...

le 29/03/2018 à 19:28
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@Chris Je souhaitais une réaction de qq' un qui suivait, vous en êtes, bravo et merci de cette compréhension affichée et que je partage à 2000 %, Macron est bien là pour cliver et opposer les corporatismes et les français ...

à écrit le 28/03/2018 à 20:40
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Avec plus de 47 milliards de dette accumulée, la SNCF n'est plus le ''fleuron'' qu'elle fut déjà jadis et elle s'enterre encore plus de jour en jour. S'il y a une quelconque privatisation, cela ne peut concerner que les activités les plus rentable...

le 29/03/2018 à 9:57
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La Sncf est un grand service public à la française, comme l' hôpital qu' il faut par la volonté d' une doxa néo libérale aux affaires remettre aux amis du privé pour le seul bénéfice de ceux-ci. En Angleterre on a dévitalisé ...

le 29/03/2018 à 13:48
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@ Chandiou Vous soulevez en effet beaucoup de dysfonctionnements tant au niveau des politiques économiques de l'État et de son incapacité à voir au delà de son nez, mais aussi des dysfonctionnements de l'UE et de la Zone Euro. L'évasion fiscale...

à écrit le 28/03/2018 à 18:19
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Ne nous trompons pas de combat, sur le sujet SNCF et pour exemple, la mise en concurrence et la destruction de la SNCF sont la conséquence directe de notre appartenance à l’Union européenne. Beaucoup de personnes verront l’écran de fumée du statut...

le 29/03/2018 à 11:09
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Une structure qui dicte ce qu'il faut faire » à 28 États à coups de GOPE, « ça s'appelle une dictature » -- François Asselineau..

à écrit le 28/03/2018 à 17:37
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Le train est un mode de transport du passé voué à disparaitre pour cause d'inflation des prix et de faillite du service , l'avenir malheureusement est au covoiturage et au bus voire au transport aérien low cost. Donc toutes ces spéculations sur le b...

le 28/03/2018 à 22:10
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@ Jason 13 Votre lucidité vous honore, et vous ne saurez combien votre opinion aura des émules au sein de ceux qui croient que la France doit enfin se réveiller de son long et profond... profond... profond sommeil... mais j'entends encore l'écho.....

le 29/03/2018 à 7:16
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Je crois que votre raisonnement est tronque. Non, le train n'est pas un moyen du "passe". Pour preuve, voir tous les pays qui ont des "petites lignes" qui vivent encore. Le pb de la sncf, est de fait d'avoir fait exploser sa dette aujourdhui impossi...

le 29/03/2018 à 10:57
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C'est la voiture individuelle , le camion sur la route, et les cargos hyperpolluants du l'économie mondialisée qui sont et seront de plus en plus la solution du passé pour les déplacement longues et moyennes distances de masse, comme toutes les solut...

le 29/03/2018 à 13:55
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@Jason : Votre discours péremptoire correspond aux paradigmes des années 60. @matins calmes : Les suisses et japonais subventionnent très largement leur réseau, sans commune mesure avec le cas français. J'en sais rien pour la Corée.

à écrit le 28/03/2018 à 17:14
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Pour moi la "concurrence" sur les trains régionaux n'aura qu'une seule vertu : celle de les faire payer aux seuls régionaux qui les utilisent le cas échéant via la C.E.T. Sinon c'est comme l'eau et l'électricité (pas comme les télécoms par contre où ...

à écrit le 28/03/2018 à 15:22
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Je crois que le plus scandaleux, l’arnaque totale de l’ouverture à la concurrence est bien résumé par cette phrase :  ========== « le risque économique pour les opérateurs est limité », rappelle l'un d'eux à La Tribune. «Les autorités organisatric...

le 28/03/2018 à 22:50
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sauf que la subvention sera 30% -chère si le nouvel entrant a des coûts 30%- élevés...Croyez-vous par ailleurs que la SNCF ne prend pas des marges sur ces contrats?

à écrit le 28/03/2018 à 14:25
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Illustration à nouveau du côté aberrant du tout concurrence de l'UE. il faudrait faire des cadeaux aux nouveaux entrant pour faciliter la concuurence et les aider à fragiliser l SNCF ce en ne payant pas l'infrastructure. Beau cadeau de la nation au p...

à écrit le 28/03/2018 à 13:53
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Les travaux pénibles de nuits dans un tunnel ferroviaire devant chez moi sont effectués par des travailleurs détachés de pays de l'est, ça parle polonais ou slovaque mais points de chemineaux Français pour ces travaux.

le 28/03/2018 à 14:29
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Normal....les cheminots sont les surveillants travaux qui les encadrent , comme toute société, la sncf sous-traite avec l ' aval de l Etat, car ça revient moins cher (main d' oeuvre, matériel immobilisé , matériau etc...). c ' est le côté schizo de...

à écrit le 28/03/2018 à 13:47
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Be patient : dans l'aérien , ça a donné naissance à ryanair et easyjet , bien moins chers que AF et jamais en grève au bénéfice du CLIENT . Dans le ferroviaire ça fera pareil et tant mieux pour le client que je suis et que vous etes .

le 28/03/2018 à 14:34
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SI LE SERCICE-PRIX D AIR FRANCE EST DISCUTABLE , ç a avait au moins le mérite de faire rentrer des cotisations et des impôts dans les caisses de l ' ETAT (toujours ça qu on ne paiera pas)...donc votre analyse est de courte vue puisque ces compagnies ...

le 28/03/2018 à 15:08
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Je suis européen avant d'etre français ! Et ces airlines sont européennes itou .

le 28/03/2018 à 17:20
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Non parce que le trafic aérien n'est pas techniquement monopolistique. Ce qui l'est c'est l'aéroport. Pour les trains qui roulent sur des rails dans des directions à faible densité, on est ramené au cas de l'aéroport ou de l'eau dans une commune. Pas...

le 28/03/2018 à 18:57
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Européennes? laissez-moi rire...BrITANIQUE donc plus du tout Européenne pour l ' une (EASY-JET DIRIGé PAR UN Libanais-qui s ' inquète avec le BrEXIT DE NE PLUS AVOIR DE CERTIFICAT DE VOL) ET L' AUTRE Irlandaise ? DONT L ETAT SIPHONNE LES BASES FISCA...

à écrit le 28/03/2018 à 13:17
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Bon, comme pour ce type de marché (monopole naturel au sens économique du terme) la concurrence ne fonctionne pas on va donc ouvrir le marché avec... des distorsions de concurrence au profit des nouveaux entrants ! Ils ne sont pas à une contradiction...

le 28/03/2018 à 14:48
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Il y a monopole naturel sur l infrastructure, pas du tout sur l exploitant... Par ailleurs il est connu que France Télécom a été encadré au moment de l ouverture du marché pour ne pas casser les prix en mode dumping, mais aussi de louer son réseau pa...

à écrit le 28/03/2018 à 13:16
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Le problème concerne l'imputation des charges sociales. C'est valable pour toutes les activités de transport: AIRFRANCE, SNCF... Il faut appliquer la note n°6 du CAE. Qui le comprendra?

le 28/03/2018 à 13:48
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Et si vous changiez de refrain ?

le 29/03/2018 à 7:52
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Réponse à leon. J'exprime le même raisonnement à l'intelligence artificielle. Merci.

à écrit le 28/03/2018 à 13:14
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Depuis plusieurs dizaines années tout a été fait pour verrouiller et éviter la concurrence. C'est la France de nos élites.

à écrit le 28/03/2018 à 12:30
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Plus généralement, dès qu'il y a un réseau, téléphonique, ferré, d'eau, d'électricité, cela devient compliqué. Les investissements sont lourds et parfois la valeur ajoutée n’est pas garantie, surtout si l’on mélange politique et besoins réels. Pou...

à écrit le 28/03/2018 à 11:48
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la sncf depuis 50 ans et une entreprise ferroviaire en complète dérive avec un service calamiteux et des cheminots tout bon en faire des grèves dont les usagers ne veulent plus et attendent avec impatience l'arrivée de compagnie ferroviaire privé qui...

le 28/03/2018 à 14:44
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CHimère vous êtes dans la réaction, vous manquez de recul et de réfléxion..: SeLON les spécialistes il n' y aura au bas mot qu' à peine 1 dizaine de relations servies-enqêteur par la concurrence...certes vous aurez un sourire de bienvenue et peut-...

à écrit le 28/03/2018 à 11:04
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pourquoi démolir un fleuron.. probablement un des meilleurs au monde ?

le 28/03/2018 à 11:49
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15 milliards (subvention, regime de retraite payés,...) par les impots chaque année (2 fois le budget de la justice) en plus des des ventes aux "usagers". Vous ne croyez pas que cet argent pourrait être mieux utliisé ailleurs ? Les chemins de fer s...

le 28/03/2018 à 15:14
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Par intérêt de classe tout simplement. L’intérêt de privatiser tout cela est uniquement de permettre aux privilégiés de siphonner de l’argent public.

à écrit le 28/03/2018 à 10:27
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Sans déconner, filer le matériel tgv pour que les concurrents puissent se faire du fric rapidement sans contrepartie ? Mais on verra vraiment de tout pour démanteler la SNCF. Elle paie ses rames, que les concurrents en fasse autant

le 28/03/2018 à 14:54
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Au moins la la SNCF gagnerait de l argent à coup sûre... Ça changerait.

à écrit le 28/03/2018 à 9:44
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Je trouve que la SNCF est bien adapté à un pays comme la France, en outre lorsqu'on annonce la disparition du pétrole dans 40 ans il faut se mettre au travail et étendre les liaisons par rails (60000 km au début contre 30000 actuel). Faire confiance ...

le 28/03/2018 à 14:04
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Si ce n’est pas le contribuable déjà écrasé par les prélèvements fiscaux = 45% du PIB, qui paye, qui alors paiera pour ces kilomètres de voies sous utilisées ??

à écrit le 28/03/2018 à 9:04
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Meme les éditorialistes les plus rigides dans leur foi libérale reconnaissent que la seule chose exorbitante du statuts des cheminots c est l age de la retraite . Il ne reste donc qu a discuté avec les syndicats pour le recul de cette extravagance s...

le 28/03/2018 à 9:10
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Mais bon sang en quoi cela vous gène t'il que les cheminots partent à la retraite plus tôt svp ? Et de grâce ne nous parlé pas de finances publiques, si vous vous en préoccupiez vraiment vous dénonceriez au moins de temps en temps les paradis fis...

le 28/03/2018 à 10:26
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Cher ami une victoire à la Pyrrhus des cheminots n est pas souhaitable . Ceux qui travaillent en horaires décalés méritent un avantage supplémentaire et ici il s agit de temps , à leur syndicat de préparer la discussion en se renseignant sur les inc...

le 28/03/2018 à 10:52
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De procéder toujours dans le même sens, à savoir niveler sans cesse par le bas en demandant moins d'avantages est complètement improductif pour tout le monde. Soyons originaux et demandons que tous les fonctionnaires partent à la retraite à 55 an...

le 28/03/2018 à 11:22
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Citoyen blasé. Il ne vous a pas échappé qu un nouveau président était en place pour parfaire le libéralisme , c est ce qu il fait . Que ceux qui préfèrent le bleu étoilé à toute autre couleur de la mer fassent mea culpa de leur naïveté et nous pou...

le 28/03/2018 à 11:24
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Citoyen blasé. Il ne vous a pas échappé qu un nouveau président était en place pour parfaire le libéralisme , c est ce qu il fait . Que ceux qui préfèrent le bleu étoilé à toute autre couleur de la mer fassent mea culpa de leur naïveté et nous pou...

le 28/03/2018 à 11:32
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Donc si je comprends bien votre sémantique, on est bien d'accord qu'il n'y a rien de "exorbiant" dans le fait que les cheminots prennent tôt leur retraite ok ? Pourquoi dans ce cas votre commentaire ? Vous validez tacitement le mode de pensée mac...

le 28/03/2018 à 11:46
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Cool s'il n'y a que l'âge de la retraite pour les cheminots qui semble être notre super avantage. Sachez que la réforme pour partir a taux plein est déjà passée a la sncf. Je suis cheminot et je partirai au mieux a 62. L'arnaque c'est que l'on dit qu...

le 28/03/2018 à 12:03
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Bien vu professeur ! Là c est un peu d ironie ! Au plaisir de vous contredire peut être un autre jour .

le 28/03/2018 à 17:28
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Moi il n'y a rien qui me gêne dans la SNCF actuelle ni dans le statut des cheminots. La seule chose que je demande, c'est que tous les coûts soient bien couverts y compris localement et de façon dépéréquée par le prix des billets payés par les utilis...

le 29/03/2018 à 8:55
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"Au plaisir de vous contredire peut être un autre jour . " Ah non c'est bon merci bien, contredire pour contredire n'ayant absolument aucun intérêt. C'est bien pour les gens qui s'ennuient. @ theophile Merci pour la messe néolibérale mon ...

le 10/04/2018 à 17:01
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Les conducteurs peuvent partir à 52 ans mais en pratique , ils partent en moyenne à 57.5 ans.Pourquoi?. Parce que personne n'a ses annuités de cotisations à 52 ans.Même à 57.5 (ils auraient dû commencer à 15.5 ans! le travail pour avoir les 42 ans de...

à écrit le 28/03/2018 à 8:26
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Et c'est dommage du coup d’avoir démantelé toutes les lignes régionales, cela aurait fait ça de plus à vendre actuellement et plus d'outils de production de touristique au pays. "Quand l’État français sabote le train" https://www.monde-diplomatiq...

le 28/03/2018 à 15:18
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Ces lignes n’étant pas rentables, elles n’auraient pas pu être privatisées puisqu’elles n’auraient intéressées personnes. Elles sont d’intérêt général, mais ça, le privé s’en moque comme d’une guigne. Pour le reste, hélas, vous avez tellement...

le 29/03/2018 à 13:13
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"Ces lignes n’étant pas rentables, elles n’auraient pas pu être privatisées puisqu’elles n’auraient intéressées personnes." Et du coup la meilleure solution c'était de dépenser de l'argent pour les démanteler ? Parce que aujourd'hui je peux vous ...

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