Hollande n'exclut pas de faire des gestes pour ressouder sa majorité

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  271  mots
"Il faut bien, en effet, pour partir au combat, avoir une majorité élargie plutôt que rétrécie", a déclaré François Hollande. (Crédits : POOL)
François Hollande, qui doit recevoir mercredi soir une délégation de "frondeurs" du Parti socialiste, écarte toutefois tout changement de sa ligne politique générale ou de Premier ministre après les élections départementales des 22 et 29 mars.

"Pourquoi changerais-je de ligne politique, alors qu'elle est claire, qu'elle commence à porter ses fruits ? Les Français ne le comprendraient pas !"

Dans un entretien au magazine Challenges, publié mercredi 11 mars, François Hollande, qui évoque des signes encourageants de reprise de l'économie, s'est montré ferme sur sa ligne politique jusqu'en 2017.

Il n'exclut toutefois pas de faire des gestes pour ressouder sa majorité après le passage en force du gouvernement et le recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, sur la croissance et l'activité, une des cibles des frondeurs.

"Pour partir au combat, il faut bien avoir une majorité élargie"

"Il faut bien, en effet, pour partir au combat, avoir une majorité élargie plutôt que rétrécie", a dit François Hollande, qui partage l'analyse de son Premier ministre selon laquelle le Front national est aux portes du pouvoir. "Nous devons nous rassembler face à l'adversité et la tragédie qui menace le pays, car le FN est en situation d'accéder au pouvoir", a-t-il estimé.

François Hollande promet "des gestes en direction des classes populaires", pour "les personnes dépendantes" et en faveur du "tiers payant" notamment.

La publication de l'entretien du président intervient avant la réception de certains frondeurs, qui réclament une politique économique plus clairement de gauche, à l'Elysée. Par ailleurs, certains députés socialistes frondeurs se sont récemment déclarés prêts à entrer au gouvernement et plaident pour le retour des Verts au sein de l'exécutif, même si cette question divise toujours ces derniers.