Valls : la baisse d'impôts sera inscrite dans le projet de budget 2016

Par latribune.fr  |   |  606  mots
"Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013. Ils ont permis de redresser nos finances publiques et de respecter nos engagements européens", a déclaré François Hollande.
Le Premier ministre a assuré que la baisse d'impôts promise par François Hollande pour l'année prochaine sera inscrite dès le projet de loi de finances pour 2016, qui sera présenté fin septembre en conseil des ministres.

Publié le 20/08/2015 à 08:14. Mis à jour à 10:44 et 14:41

Réactualisé le 21/08/2015 à 15h37

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé vendredi que la baisse d'impôts promise par François Hollande pour l'année prochaine serait inscrite dès le projet de loi de finances pour 2016 "qui sera annoncé à la fin du mois (de septembre) en Conseil des ministres".

"La loi de finances 2016 organisera une nouvelle baisse de la fiscalité pour les ménages pour la troisième année consécutive", a affirmé le Premier ministre, en déplacement à la gare de Bercy à Paris pour constater la mise en œuvre de la loi Macron et en particulier l'ouverture des lignes de cars interurbaines.

Manuel Valls a également assuré que cette baisse d'impôts "ce n'est pas une promesse, c'est un engagement que nous tiendrons !"

Aucun détail sur l'ampleur de la baisse

Toutefois, le Premier ministre n'a pas voulu donner de détails sur l'ampleur de cette baisse de la fiscalité. Tout juste a-t-il rappelé que "plus la reprise sera forte, plus la baisse sera forte en 2016".

Il s'est également dit conscient de la pression de la fiscalité sur les ménages :"depuis 2010, la fiscalité des ménages a augmenté beaucoup trop fortement", a estimé le chef du gouvernement. "Nous avons toujours dit que, grâce aux efforts de maîtrise de la dépense publique, cette baisse (d'impôts) se poursuivrait d'ici la fin du quinquennat", a rappelé Manuel Valls.

Annonce surprise

Hier, lors d'un déplacement en Isère, François Hollande a créé la surprise en annonçant  une nouvelle baisse d'impôts dont l'ampleur "dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016".

"Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016. [...] Il y aura donc des baisses d'impôts quoi qu'il arrive en 2016."

Pour rappel, l'ambition de l'exécutif est de parvenir à un rythme de 1,5% à l'horizon de fin 2015. Le président de la République a par ailleurs affirmé ce jeudi que la croissance dépasserait 1% cette année, malgré une croissance atone au deuxième trimestre.

"Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français"

Mercredi, dans un entretien accordé à la presse régionale, François Hollande a rappelé qu'il mesurait les efforts demandés aux Français en 2012 et 2013 :

 Ils ont permis de redresser nos finances publiques et de respecter nos engagements européens", a-t-il dit plus tôt lors d'un entretien publié jeudi dans plusieurs titres du groupe Ebra (Dernières Nouvelles d'Alsace, L'Est Républicain,...).

Il a assuré qu'une première baisse de la fiscalité en 2014 "a concerné plus de 3 millions de ménages. [...] Elle est plus importante en 2015, puisque neuf millions de foyers fiscaux sont concernés". Il a ainsi fait référence à des mesures prises par le gouvernement pour faire sortir de l'impôt sur le revenu les foyers les plus modestes.

Par ailleurs, il a estimé "il n'est pas question de créer un impôt ou une taxe supplémentaire" pour financer la transition énergétique.

Hollande promet de ne pas dépasser 3% de déficit en 2017

En parallèle, dans son entretien pour la presse régionale, le président de la République a promis qu'en dépit de ces baisses d'impôts, les objectifs de réduction des déficits seront respectés.

Ils ne "dépasseront pas 3% de la richesse nationale en 2017", ajoute François Hollande aux quotidiens régionaux. "Il s'agit d'être rigoureux et en même temps d'être juste". En septembre 2014, il avait déjà annoncé compter repousser cet objectif des 3% à 2017, après s'être engagé plus tôt à le tenir dès 2015.