Île-de-France : Pécresse promet 120 millions d'euros d'économies

Par latribune.fr  |   |  434  mots
En outre, Valérie Pécresse prévoit un déménagement du siège de la région, du centre de Paris vers la banlieue.
Alors qu'elle estime avoir hérité d'une "situation financière catastrophique", la nouvelle présidente de région dévoile son plan d'austérité dans une interview accordée au Figaro ce lundi.

Valérie Pécresse s'était engagée à réduire les dépenses. Trois mois après son élection à la tête de la région Île-de-France, et dix jours avant la présentation officielle du budget, la présidente "Les Républicains" en dévoile les grandes lignes dans un entretien accordé au journal Le Figaro.

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Baisse de 5% du budget de fonctionnement

L'ancienne ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy a annoncé une baisse de 5% du budget de fonctionnement de l'institution, "soit une économie de 120 millions d'euros sur un an".  A ce jour, la présidente de région estime que le montant alloué aux dépenses de fonctionnement atteint 2,5 milliards d'euros.

"Il y avait un trou dans la caisse de 440 millions d'euros, dont 300 millions liés à la carte Navigo unique qui n'était pas financée", rapporte Valérie Pécresse qui lance "la chasse aux gaspillages", comme promis pendant sa campagne.

Fusions, fin des doublons : Pécresse fait le ménage

La nouvelle présidente de la région Île-de-France prévient que le train de vie de la région va diminuer. Ainsi, elle prévoit de baisser "de 10 % les dotations aux 31 organismes associés à la région, qu'il va falloir fusionner" et de "mettre fin aux doublons, et d'arrêter de financer ce qui n'a aucune retombée pour l'Île-de-France".

"Nous ne remplacerons pas les départs en retraite au siège et je ne renouvellerai pas les CDD... dans l'attente d'une réorganisation des services de la région qui ont besoin d'être décloisonnés et simplifiés pour plus d'efficacité", avertit Valérie Pécresse.

Les associations sont également dans la ligne de mire de la nouvelle présidente de région.

"Les financements des associations n'ayant pas fourni de compte rendu d'activité" vont être suspendus, détaille-t-elle dans cette interview. Cela représenterait une économie de 22 millions d'euros, poursuit Valérie Pécresse. A titre d'exemple, le service Jeunes Violences Écoute va être supprimé car "il coûte 1 million d'euros par an pour dix appels par jour".

Relance des investissements

Dans le même temps, Valérie Pécresse propose une hausse de 4,6 %, soit 70 millions d'euros, pour la relance des investissements.

"Cela représente +9 % pour les transports, un triplement des crédits de la sécurité qui avaient été divisés par 5 en dix ans, dont 3 millions d'euros débloqués en urgence pour la sécurisation d'une centaine de lycées", précise-t-elle à nos confrères du "Figaro".