Impôts, PME : Arnaud Montebourg dévoile son "projet France"

Par latribune.fr  |   |  467  mots
Pour favoriser le pouvoir d'achat, l'ancien ministre promet l'annulation pour les classes moyennes et populaires de toutes les hausses d'impôts décidées ces cinq dernières années par François Hollande.
L'ancien ministre, qui a officialisé dimanche sa candidature à la présidentielle, compte réserver pendant huit ans 80% des marchés publics aux PME françaises. Il s'engage aussi à l'abandon du plafond de 3% du déficit public autorisé au sein de l'UE.

Article mis à jour à 17h30

"Socialiste, mais pas seulement". C'est ainsi qu'Arnaud Montebourg définit dans le Journal du dimanche son "projet France", qu'il a présenté dimanche 21 août  lors de la traditionnelle "fête de la Rose" de Frangy-en-Bresse, son fief électoral de Saône-et-Loire.

L'ancien ministre a dans ce contexte officialisé sa candidature à la présidentielle, jugeant impossible de soutenir une nouvelle candidature de l'actuel président François Hollande.

"Je suis bien conscient des difficultés de la tâche à accomplir (mais) je suis convaincu que nous pouvons, cette fois, l'emporter", a-t-il déclaré devant un millier de partisans.

"Le bilan de ce quinquennat n'est pas défendable", a dit l''ex-député, figure de l'aile gauche du PS, décrivant un "sentiment d'un gâchis, une grande occasion manquée, un oubli général de ceux qui nous ont mandatés."

Refondation de l'UE

Décliné en 25 propositions, son projet prévoit, selon le JDD, de rétablir le service national, un service civil ou militaire obligatoire de six mois et égalitaire pour les hommes et les femmes. Pour favoriser le pouvoir d'achat, l'ancien ministre et désormais opposant de François Hollande promet également l'annulation pour les classes moyennes et populaires de toutes les hausses d'impôts décidées ces cinq dernières années par François Hollande.

Arnaud Montebourg, qui a rejoint le monde de l'entreprise après sa sortie du gouvernement, compte lancer une mobilisation nationale en faveur des PME exerçant leur activité en France: 80% des marchés publics leur seront réservés pendant huit ans. Sur l'Europe, il entend demander aux Français "un mandat de dépassement des traités européens et de refondation de l'Union européenne". Il promet de décréter la "fin de l'austérité", soit l'abandon du plafond de 3% du déficit public autorisé au sein de l'UE.

Des sénateurs tirés au sort

Défenseur de longue date d'un passage à la VIe République, Arnaud Montebourg veut changer les missions et la composition du Sénat, où siègeraient des citoyens tirés au sort, ainsi que la réduction du nombre de députés qui seraient élus à la proportionnelle intégrale.

Ce projet est "socialiste mais pas seulement", résume-t-il dans le JDD, manière de critiquer sans le nommer l'actuel ministre de l'Economie Emmanuel Macron qui a confié vendredi lors d'une visite en Vendée sur les terres de Philippe de Villiers:

"L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste".

Nommé ministre du Redressement productif après l'entrée de François Hollande à l'Elysée en mai 2012, Arnaud Montebourg a été écarté deux ans plus tard du gouvernement de Manuel Valls pour avoir multiplié les critiques.

(Avec AFP et Reuters)