Inflation : les distributeurs réclament encore au gouvernement des renégociations de prix avec leurs industriels

Par latribune.fr  |   |  428  mots
Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD). (Crédits : DR)
« Pour qu'il y ait des baisses de prix significatives à la rentrée, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier », a lancé Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), ce lundi sur BFM Business.

La guerre des prix continue entre industriels de l'alimentaire et distributeurs. Le gouvernement doit « demander aux industriels de manière beaucoup plus forte » de renégocier « l'ensemble des prix » à la baisse à partir de la rentrée, a réclamé lundi Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD).

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« Pour qu'il y ait des baisses de prix significatives à la rentrée, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier », a-t-il lancé sur BFM Business. « Le sujet aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les baisses de matières premières se traduisent dans les baisses de prix : pour cela, il faut que le gouvernement demande aux industriels de manière beaucoup plus forte qu'aujourd'hui, de renégocier l'ensemble des prix à partir de la rentrée », a-t-il poursuivi.

Pour l'instant, seuls « une petite partie d'entre eux, 15 à 20 sur les 75 concernés, ont accepté des remises temporaires sur quelques produits, les pâtes, l'huile, quelques produits sucrés : on voit bien que ça ne suffit pas », a jugé le responsable patronal. « L'année dernière, lorsqu'il y avait eu la guerre en Ukraine, les distributeurs avaient tous accepté de renégocier à la hausse, en faisant en sorte d'aller au-delà de la loi », rappelle-t-il.

Les industriels accusés de profiter de l'inflation

« Il faut absolument que, dans l'autre sens, les industriels acceptent cette renégociation de façon à ce qu'il n'y ait pas forcément un "septembre vert" mais au moins des baisses de prix », a-t-il déclaré, avant d'admettre « aujourd'hui une stabilisation globale du niveau des prix (...) maintenant il faut enclencher vraiment la marche arrière à partir de décembre ».

Pour le dirigeant de la Fédération du commerce et de la distribution, « les grandes multinationales industrielles » (Coca-Cola, L'Oréal, Mondelez, Nestlé ou Unilever, NDLR) « profitent de la situation: leurs coûts baissent et leurs prix restent très élevés: résultat, leurs marges augmentent de manière considérable au détriment des consommateurs » ce qui « n'est pas normal d'autant plus que cela se traduit par une baisse de la consommation ».

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La semaine dernière, c'est le très médiatique Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique de l'enseigne E.Leclerc, qui a appelé le gouvernement à permettre d'« aller exiger des fournisseurs » une renégociation des prix alimentaires. Le directeur exécutif achat et marketing de Lidl France Michel Biero a lui fustigé leur « opacité ».