L'Insee confirme la reprise de l'économie française

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  506  mots
Selon l'Insee, les indicateurs économique passent au vert. Le PIB augmenterait de 1,8% au lieu de 1,6% prévu. L'institut table sur une progression de 3,9% des investissements des entreprises et sur la création de 208.000 emplois dans le secteur marchand. Le taux de chômage s'établirait à 9,4%.
La dernière note de conjoncture de l'Insee confirme le regain de l'économie française. La plupart des indicateurs repassent au vert. La croissance du PIB atteindrait 1,8% à la fin de l'année, au lieu de 1,6%.

Incontestablement, si l'on en croit la dernière note de conjoncture de l'Insee publiée ce 5 octobre, la reprise est là et plutôt vigoureuse. Résultat, l'Institut table sur une croissance du PIB de 1,8% à la fin de l'année (au lieu du 1,6% attendu jusqu'ici), après trois années de croissance plus modeste autour de 1%. Signe encourageant, l'activité continuerait de progresser dans tous les secteurs. Même l'industrie profiterait de la tonicité de la demande extérieure et la construction de la forte hausse de demande de logements des ménages. Quant à la production de services, elle bénéficierait du retour des touristes, en particulier l'hébergement-restauration et les transports.

Autre phénomène encourageant, les exportations françaises, point noir de l'économie nationale, devraient rebondir. Ainsi, après avoir baissé au premier trimestre (-0,8%), les exportations ont nettement rebondi au printemps (2,4%). D'ici la fin de l'année, les ventes à l'étranger s'accroîtraient encore solidement (0,9% au troisième trimestre puis 1,7% au quatrième), notamment dans l'aéronautique.

208.000 créations d'emplois attendues dans le secteur marchand

Ces bons indicateurs vont évidemment favoriser l'emploi. Ainsi, l'emploi marchand non agricole a continué de progresser au deuxième trimestre (69.000 postes supplémentaires, après 52.000 au premier trimestre). Pour le second semestre, l'Insee table sur une poursuite des créations mais à un niveau moins élevé (86.000 postes).

L'enrichissement de la croissance en emploi serait en revanche nul d'ici la fin de l'année. En effet, les effets favorables du CICE et du pacte de responsabilité étant compensés par la fin de la prime à l'embauche dans les PME, intervenue le 30 juin. Au total, l'économie française devrait gagner 208.000 emplois marchands sur l'ensemble de l'année 2017, après 221.000 en 2016.

En revanche, dans le secteur non marchand, l'emploi baisserait nettement au second semestre (- 46.000, contre + 29.000 au premier semestre), du fait de la réduction drastique des contrats aidés. In fine donc, la création totale d'emplois ralentirait fortement au second semestre avec 41.000 créations nettes, après 154.000 au premier semestre.

Si le taux de chômage s'est établi à 9,5% à la fin du second trimestre, soit un recul de 0,5 point sur un an, la baisse devrait continuer au second semestre. Résultat, le taux de chômage s'établirait à 9,4% à la fin de l'année, contre 10% un an plus tôt.

Quant au pouvoir d'achat, il devrait ralentir en 2017 du fait d'une certaine reprise de l'inflation. En septembre, l'inflation a atteint 1% sur un an, en nette hausse par rapport à septembre 2016 (0,4%), du fait uniquement des prix de l'énergie.

L'investissement des entreprises repart assez fortement

Reste enfin l'investissement des entreprises. Au second trimestre, selon l'Insee, il a ralenti avec la fin du dispositif de suramortissement le 15 avril (+ 1% après +2,1% au premier trimestre. Les conditions de financement tant internes qu'externes demeurant favorables, l'investissement des entreprises ne faiblirait pas d'ici la fin de l'année et augmenterait de 3,9% en 2017 contre 3,4% en 2016. Un autre signe plutôt encourageant. Ainsi, Emmanuel Macron démarre son quinquennat sous des auspices nettement meilleurs que son prédécesseur...