L'OCDE abaisse ses prévisions de croissance mondiale, la France épargnée

Par latribune.fr  |   |  519  mots
Pour la zone euro, l'OCDE escompte une hausse des prix nulle en 2015 et une hausse de 1,3% en 2016.
Alors que le gouvernement prévoit une croissance du PIB de 1%, l'OCDE estime qu'elle grimpera à 1,1% en 2015. En revanche, au niveau mondial, l'institution table désormais sur une croissance de 3,1% en 2015, contre 4% lors de sa précédente estimation, jugeant l'investissement trop faible.

Après une hausse en avril, le chômage devrait repartir à la baisse au cours du second semestre 2015. C'est du moins ce qu'a estimé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans ses "Perspectives économiques" publiées mercredi 3 juin.

Le chômage atteindrait 10,1% de la population active métropolitaine au premier trimestre (+0,1 point par rapport à fin 2014) puis 10,2% au deuxième, avant de redescendre à 10,1% en fin d'année puis à 10,0% fin 2016, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques. En incluant l'outre-mer, le chômage s'élèverait à 10,5% fin 2015 et à 10,4% fin 2016. Ces prévisions confortent celles du ministre du Travail François Rebsamen, qui attend "une baisse du nombre de demandeurs d'emploi en fin d'année".

L'organisation, qui regroupe 34 pays industrialisés a également sa précédente estimation de mars, avec une accélération de la croissance du PIB français en 2016 à 1,7%, après 1,1% cette année. Le gouvernement table pour 2015 sur une croissance de 1,0%, très légèrement inférieure à celle du Fonds monétaire international (FMI) qui anticipe une croissance de 1,2%. La Commission européenne a quant à elle publié début mai une estimation qui rejoint celle de l'OCDE.

La croissance mondiale revue à la baisse

L'organision a par ailleurs nettement abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2015 et 2016, tablant désormais sur 3,1% et 3,8% contre 4% et 4,3% prévus en mars dernier, et a appelé à accroître les investissements pour stimuler l'économie mondiale.

"Le premier trimestre 2015 a enregistré la croissance la plus faible depuis la crise", indique-t-elle.

Désormais, l'organisation s'appuie pour les États-Unis sur une hausse du PIB de 2% en 2015 et 2,8% en 2016, contre 3,1% et 3% prévus lors des précédentes prévisions. Elle pointe du doigt les risques que font peser le renchérissement du dollar et la chute des investissements dans le secteur de l'énergie font peser un risque. Pour la Chine, l'OCDE anticipe désormais une croissance de 6,8% en 2015 et 6,7% en 2016 (contre 7% et 6,9% auparavant), un ralentissement par rapport aux taux de croissance des dernières années.

La zone euro soutenue par le pétrole bas

L'Organisation de coopération et de développement économiques juge que la croissance sera portée par le maintien de politiques monétaires ultra-accommodantes dans plusieurs économies avancées et, dans certains pays, par le renchérissement du dollar depuis le deuxième semestre 2014.

"En zone euro et au Japon, l'activité sera soutenue par des prix plus faibles du pétrole, la dépréciation des devises et des mesures monétaires", estime l'OCDE.

L'organisation table sur une inflation de 0,7% cette année en zone OCDE puis de 1,7% l'an prochain. Pour la zone euro, elle escompte une hausse des prix nulle en 2015 et une hausse de 1,3% en 2016.

Malgré tout, l'investissement, nécessaire pour créer plus d'emplois et donc plus de croissance, se fait encore attendre, met en garde l'institution, qui appelle à réduire les incertitudes, concernant notamment les politiques fiscales aux États-Unis et au Japon, la position de la Grèce dans la zone euro, ou encore les systèmes financiers dans les économies émergentes.

(Avec AFP et Reuters)