La baisse de l'impôt sur le revenu votée à l'Assemblée nationale

Par latribune.fr  |   |  349  mots
La mesure s'inscrit dans un mouvement engagé en 2014, qui a déjà conduit le gouvernement à abaisser en 2015 et 2016 le montant de cet impôt emblématique.
Les députés ont approuvé en première lecture une baisse de l'impôt d'un milliard d'euros, qui concerna sept millions de foyers fiscaux dont le revenu fiscal est inférieur à 41.000 euros.

C'est l'une des mesures phares du budget 2017. Et le dernier engagement fort de François Hollande sur le plan fiscal - pour les ménages - avant la présidentielle de l'an prochain. Jeudi, à l'Assemblée nationale, les députés ont approuvé une baisse de l'impôt sur le revenu qui bénéficiera à sept millions de foyers fiscaux, selon le gouvernement.

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Cette réduction, votée lors de l'examen du texte en première lecture, concernera les contribuables dont le revenu fiscal de référence (RFR) n'excède pas 20.500 euros pour les célibataires et 41.000 euros pour les couples, soit une baisse totale d'un milliard d'euros. Pour les familles, ce plafond sera majoré de 3.700 euros par demi-part supplémentaire. Cette mesure, ciblée sur les classes moyennes, viendra s'ajouter à la décote, qui adoucit l'entrée dans l'impôt.

A Bercy, on l'assure, "le gain moyen sera de 154 euros et sera significatif pour la très grande majorité des ménages concernés, puisque 5 millions d'entre eux verront leur impôt réduit en moyenne de 193 euros".

Mesure "électoraliste"

La mesure s'inscrit dans un mouvement engagé en 2014, qui a déjà conduit le gouvernement à abaisser en 2015 et 2016 le montant de cet impôt emblématique. La baisse atteint désormais 6 milliards d'euros.

La droite a vivement critiqué dans l'hémicycle une mesure "purement électoraliste" qui ne concernera "qu'une partie de la population française et reste modeste". La députée LR Marie-Christine Dalloz a dénoncé une mesure "qui concentre de plus en plus la pression fiscale sur une faible partie de la population et qui ne revient en aucune façon sur le choc fiscal du début du quinquennat".

La rapporteure générale Valérie Rabault (PS) y a pour sa part vu un "procès d'intention injuste". Selon ses calculs "jusqu'à 23.100 euros de revenu annuel, un célibataire paiera moins d'impôt sur le revenu en 2017 qu'en 2012" et idem pour un couple avec deux enfants jusqu'à 53.700 euros de revenu annuel.

(Avec AFP)