La consommation progresse, la dette recule

Par Fabien Piliu  |   |  558  mots
A l'Insee, les habits de Noël sont de sortis !
L'Insee joue les Pères Noël ! En novembre, la consommation des ménages a progressé de 0,4%. La dette publique de la France a reculé à 97,6% du PIB au troisième trimestre, contre 98,4% à la fin juin.

Ce n'est pas encore Noël, ni la trêve des confiseurs et encore moins le moment d'adresser ses vœux pour la nouvelle année et pourtant, l'Insee nous apporte déjà quelques présents.

Sans surprise, ce ne sont ni des chocolats, ni des jouets mais quelques statistiques encourageantes que l'Insee a dans sa hotte. En novembre, la consommation des ménages en biens, qui reste le principal moteur de la croissance, a augmenté de 0,4% par rapport à octobre. Cette progression s'explique par l'augmentation de 1,4% des dépenses en énergie, la moyenne des températures ayant été au-dessous des normales saisonnières, et de 0,9% des achats en biens durables : ceux-ci ont progressé pour le quatrième mois consécutif.

" En particulier, les achats d'automobiles neuves et de motos rebondissent nettement ", précise l'Insee qui note par ailleurs un repli de 0,9% des achats en biens d'équipement du logement, lié notamment à une chute des achats de téléviseurs, après un premier semestre jugé très dynamique.

Rappelons que ce ne sont que des statistiques moyennes, qui ne reflètent qu'une partie de la réalité. En clair, tous les ménages n'ont pas augmenté davantage au troisième trimestre. Compte tenu des incertitudes liées notamment à l'absence de reprise franche du marché du travail, les Français épargnent de plus en plus. Le taux d'épargne a gagné 0,2 point entre 2015 et 2016 pour s'élever à 14,7% du revenu brut.

La dette publique a reculé au troisième trimestre

Autre " bonne nouvelle " annoncée par l'Insee, la dette publique a reculé au troisième trimestre. Fin septembre, elle atteignait 2.160,4 milliards d'euros, soit 10,3 milliards de moins qu'au deuxième trimestre.

Rapportée à la richesse nationale, cette dette de l'ensemble des administrations publiques, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 97,6% du Produit intérieur brut (PIB), contre 98,4% à la fin du deuxième trimestre. Toutefois, en dépit de ce repli, ce ratio de la dette est toujours supérieur à l'objectif affiché par le gouvernement français pour l'ensemble de 2016. Celui-ci est fixé à 96,1% du PIB, comme l'an dernier, et se stabiliserait en 2017 à 96% selon le ministère des Finances.

Reprise ou pas reprise ?

Ces statistiques témoignent-elles d'un véritable réchauffement de la conjoncture ? C'est difficile à dire car il n'y a pas de tendance claire. Dans sa récente note de conjoncture, l'Insee a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour cette année pour la fixer à 1,2%, soit 0,2 point de moins que celle du gouvernement.

Mais l'emploi se ressaisit, comme en témoignent les derniers chiffres de l'intérim. Au cours des onze premiers mois de l'année, l'emploi dans ce secteur a fait un bond de 6,3%. Nombreux sont les experts qui voient en l'intérim un indicateur avancé du marché du travail. De fait, le nombre de demandeurs d'emplois peut-il reculer alors que le taux de chômage de la population active s'élevait à 9,7% et à 10% si l'on prend en compte l'outre-mer au troisième trimestre ?

Dans cette même note de conjoncture, l'Insee a précisé que le taux de chômage, après un coup d'arrêt au troisième trimestre 2016, devrait reprendre sa " légère " décrue jusqu'à la mi-2017, pour atteindre 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outre-mer, contre 9,7% et et 10% au troisième trimestre. C'est peut-être l'essentiel.