Activité, investissement, emploi... comment se portent les PME ?

Image PME, l'outil statistique conçu et réalisé par le Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC) fait un point détaillé de la faible reprise en cours.
Fabien Piliu
L'activité dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration est légèrement repartie entre le deuxième et le troisième trimestre selon Image PME, l'outil statistique du Conseil supérieur de l'ordre de experts-comptables (CSOEC).

Selon l'Insee, l'activité globale de l'économie française, secteur marchand et non marchand compris, a progressé de 0,2% seulement au troisième trimestre.

C'est assez faible. C'est si faible qu'à la suite de la publication de ces statistiques, le ministère des Finances s'est résolu à partager l'avis de la majorité des économistes et décidé en conséquence d'abaisser sa prévision de croissance pour 2016 de 1,5% à 1,4%. Selon le consensus, le PIB de la zone euro devrait augmenter de 1,6% cette année. En Allemagne, c'est une hausse de 1,8% qui est attendue.

Toutefois, dans le secteur marchand, l'activité semble avoir été un peu plus dynamique, en témoignent les résultats d'Image PME, l'outil statistique conçu et réalisé par le Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC).

L'activité progresse dans tous les secteurs

En effet, l'indice d'Image PME a progressé entre le deuxième et le troisième trimestre, de 1,9 point. Petit rappel, cet indice présente la variation, à périmètre constant, du chiffre d'affaires moyen par jour ouvré des PME sur 12 mois ou 4 trimestres, corrigée des effets des jours fériés ou du nombre de jours ouvrés pour une même période d'une année sur l'autre. Tous les secteurs couverts par Image PME affichent une activité en progression. C'est le cas de l'industrie manufacturière, la construction, le commerce, les transports et l'entreposage ainsi que l'hébergement-restauration. C'est particulièrement vrai dans ce secteur. Le tourisme panse-t-il enfin ses plaies après une année 2016 terrible, dans la foulée des attentats qui ont frappé la France ?

L'emploi à la peine, encore

En revanche, l'investissement a souffert sur la période, l'indice chutant de 4,6 points sur la période, en dépit des mesures encadrant la politique de l'offre du gouvernement. Citons la mesure de suramortissement, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et les allègements contenus dans le Pacte de responsabilité, les dernières étant entrées en vigueur en avril dernier

Malheureusement pour les demandeurs d'emplois, cette progression de l'activité ne se traduit pas par une augmentation des embauches. Bien au contraire. Si l'indice gagne 0,2 point sur la période dans les entreprises de plus de 9 salariés, il se contracte dans les autres entreprises, plus étoffées. L'emploi s'est particulièrement dégradé dans le secteur manufacturier et le commerce et ce, quelle que soit la taille des entreprises, d'après les statistiques fournies par les experts-comptables. A noter, le secteur de la construction embauche à nouveau, dans les entreprises de mois et de plus de 9 salariés.

Des différences régionales apparaissent

Sur le plan régional, certains territoires tirent davantage leur épingle du jeu que les autres. C'est particulièrement le cas de l'Ile-de-France et dans une moindre mesure de la Bretagne, de la Corse, des Hauts-de-France et de Grand-Est. Dans le domaine de l'emploi, des différences régionales apparaissent aussi. L'emploi recule particulièrement en Occitanie, dans le Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France et la Normandie. Il progresse en Ile-de-France, en Bretagne et Nouvelle-Aquitaine dans les entreprises de plus de 9 salariés.

Fabien Piliu
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