"La France ne se résume pas aux Gilets jaunes" (de Rugy)

Par latribune.fr  |   |  416  mots
(Crédits : Gonzalo Fuentes)
Le ministre de la Transition écologique et solidaire a pointé les "dérives graves" au sein de ce mouvement des "Gilets jaunes", dont des "agressions racistes ou homophobes".

"La France ne se résume pas aux gilets jaunes", a souligné jeudi le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, en pointant des "dérives graves" au sein de ce mouvement, dont des "agressions racistes ou homophobes".

Carburant : "Cela mérite que nous y réfléchissions" (Bayrou)

"Une nouvelle étape d'augmentation des taxes sur les carburants est prévue au mois de janvier : cela mérite que nous y réfléchissions", a estimé mercredi le patron du MoDem et partenaire de la majorité, François Bayrou, dans un entretien au Figaro.

"La trajectoire définie à partir de 2007, sous l'impulsion de Nicolas Hulot, était claire : une augmentation progressive des prix pour conduire à une baisse de la consommation des hydrocarbures. Mais peut-être n'avons-nous pas assez réfléchi au progressivement", fait valoir l'éphémère ministre de la Justice d'Emmanuel Macron, qui propose de "reprendre l'idée d'une modulation des taxes en fonction du coût du baril du pétrole".

Interrogé sur France Télévision sur le risque d'une "rupture avec le pays", contre lequel François Bayrou a mis en garde le gouvernement, de Rugy a répondu :

"De quel pays parle-t-on? (...) La France est diverse, la France ne se résume pas aux Gilets jaunes".

"D'ailleurs, il y a eu des dérives graves dans le mouvement des gilets jaunes ces derniers jours, avec, il faut bien le dire, parfois plutôt des capuches noires que des gilets jaunes", a-t-il ajouté.

"C'est inacceptable"

François de Rugy a aussi évoqué le cas de "gens qui ont forcé d'autres automobilistes à porter des Gilets jaunes" ou qui "ont tenu des propos (et se sont livrés à) des agressions racistes ou homophobes". "C'est inacceptable", a-t-il dit en citant l'exemple du "péage de Virsac en Gironde qui a été saccagé" dans la nuit de lundi à mardi sur l'A10 Bordeaux-Paris.

"Cela n'a plus rien à voir avec une revendication par rapport au prix des carburants", a-t-il estimé.

"Il faut savoir faire preuve de cohérence, de constance dans le temps", a ajouté le ministre au sujet de la fiscalité écologique, point de départ du mouvement des gilets jaunes, qui a abouti à des manifestations et des blocages à travers la France ces derniers jours.

"J'entends des personnes qui disent 'c'est plus difficile pour nous, parce qu'on habite à tel endroit, parce qu'on a tel budget, tel revenu', et c'est pour cela que nous avons pris des mesures d'accompagnement", a-t-il dit.

(avec agences)