La grande distribution refuse de fermer les rayons "non alimentaires"

Par latribune.fr  |   |  331  mots
(Crédits : STEPHANE MAHE)
La Fédération de la grande distribution a fait part de sa "totale incompréhension" et son "opposition" à une fermeture de ses rayons "non-alimentaires", envisagée par le gouvernement.

Le gouvernement est pris entre plusieurs feux : les maires, les petits commerces et la grande distribution. "Partout en France, le reconfinement suscite un vif émoi de la part des commerçants vendant des biens et services dits « non essentiels », contraints administrativement de fermer. D'une part, la possibilité de trouver dans les grandes surfaces ces mêmes produits soulève interrogations et inquiétudes au regard de la situation de distorsion de concurrence", résume la commission des affaires économiques du Sénat.

"Depuis vendredi, l'incompréhension règne, ce qui ne facilite pas le respect plein et entier des règles sanitaires. Il est urgent que le gouvernement apporte une réponse à ces inquiétudes. Une réponse satisfaisante, juste et circonstanciée à la diversité des situations. Enfin, le gouvernement doit détailler sa politique de soutien aux commerces de proximité, souligne la présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, Sophie Primas.

Après les commerces de proximité, c'est au tour de la fédération de la grande distribution de faire part dimanche de sa "totale incompréhension" et son "opposition" à une fermeture de ses rayons "non-alimentaires", envisagée par le gouvernement pour apaiser les petits commerçants. Une telle mesure "manque de justification sur le plan sanitaire" et "compliquerait la vie des Français", souligne notamment la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) dans un communiqué. Elle demande au gouvernement de "privilégier une réouverture progressive des petits commerces, sur rendez-vous, accompagnée de mesures de contrôle accrue des jauges actuelles dans les magasins".

Le Sénat va auditionner Alain Griset

La commission des affaires économiques du Sénat entendra ce lundi le ministre délégué chargé des PME, Alain Griset sur la réponse que souhaite apporter le gouvernement à ces contestations. L'audition portera également sur les nouvelles mesures de soutien économique aux commerçants et artisans, dont la survie économique est menacée par la crise actuelle.