Le nouveau confinement qui vient de débuter ce 30 octobre sera « plus souple » que les 55 jours entre mars et mai. Reste qu'il aura quand même des conséquences sur l'activité économique et devrait la faire chuter de près de 15% d'après Bruno Le Maire.
Contrairement au premier confinement, l'activité continuera « avec plus d'intensité » car, selon Emmanuel Macron dans son allocution télévisuelle du mercredi 28 octobre, « l'économie ne doit ni s'arrêter ni s'effondrer ». Des propres appuyés par le ministre de l'Économie le lendemain : « Ce n'est pas parce qu'il y a confinement que nous ne pouvons pas poursuivre l'activité économique dans des conditions de sécurité sanitaires qui ont été rappelées par le Premier ministre ».
Le gouvernement incite notamment les entreprises à généraliser le télétravail afin de le rendre « le plus massif possible ». Le télétravail « n'est pas une option » mais « une obligation » pour les travailleurs, salariés ou indépendants qui peuvent exercer leur activité à distance, a indiqué la ministre du Travail Élisabeth Borne.
Pour Bruno Le Maire, les mesures annoncées jeudi soir poussent « au maximum » le « curseur de la protection des entreprises ». « Ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas engager la relance économique dont dépendra le rebond de 2021 et la sortie de la crise de 2022 », a-t-il ajouté.
Une relance à l'échelle de l'Europe
« Sur la relance européenne, j'ai appelé mes homologues européens dans la journée, notamment le président de l'Eurogroupe et nous souhaitons que le plan de relance européen soit maintenant adopté sans délai », a poursuivi Bruno Le Maire. « C'est justement parce que la crise sanitaire s'aggrave dans certains pays européens, qu'il y a des difficultés économiques, que le plan de relance européen doit être adopté sans délai et nous lancerons un appel en ce sens dès la semaine prochaine », a-t-il conclu.
Hier justement se tenait la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Sa présidente Christine Lagarde a annoncé se laisser la possibilité de prendre des mesures supplémentaires de soutien à l'économie lors de sa prochaine réunion en décembre.
(Avec AFP)