La liste des envies de Gattaz pour 2017

Par latribune.fr  |   |  401  mots
Pierre Gattaz souhaite que la France retrouve le plein-emploi.
Dans une interview parue mardi, le patron du Medef fait part de ses attentes économiques envers les candidats à la présidentielle de 2017, et rappelle que le plein-emploi nécessitera de créer 2 millions de postes.

C'est un entretien portant à la fois sur le bilan de François Hollande et sur le prochain quinquennat que Pierre Gattaz a livré aux Echos. Le président du Medef, alors que la 18e université d'été de son organisation s'ouvre à Jouy-en-Josas, va y croiser de nombreux candidats déclarés à l'élection présidentielle : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, engagés dans la bataille de la primaire à droite. Emmanuel Macron, qui n'a pas fait de déclaration officielle de candidature, sera également de passage.

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Qu'attend Pierre Gattaz de tous ces postulants ? Rien de révolutionnaire : "Les candidats à la présidentielle devraient avoir un objectif et un seul: retrouver une croissance forte et le plein-emploi (....) [avec] un taux de chômage ramené à 6%". Et de poursuivre, "pour passer de 10% à 6% de chômeurs, ce sont 2 millions d'emplois qu'il faut créer". Avec quel moyens ? Le patron du Medef reprend ses propositions traditionnelles : libérer le marché du travail, abaisser la fiscalité, et aligner le niveau des charges des entreprises françaises sur celui de leurs consœurs allemandes. Il se félicite par ailleurs qu'à droite, certains candidats "font tomber une série de tabous" tels que la suppression de l'ISF.

Le bilan de Hollande

Sur le bilan économique de François Hollande, Pierre Gattaz se montre mesuré. Il donne un bon point au président de la République pour le pacte de responsabilité : "les baisses de charges (...) commencent à payer. Les marges des entreprises sont repassées de 28% en moyenne en 2013 à près de 32% aujourd'hui, contre 39% en Europe (...) Ce qui est très important, c'est d'aller au bout du pacte", souligne-t-il.

En revanche, deux points restent très problématiques à ses yeux. Le premier, c'est le maintien de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), dont sont déjà exonérées les entreprises qui ne dépassent pas 19 millions d'euros de chiffre d'affaires. Là-dessus, Pierre Gattaz assure que François Hollande n'a pas "tenu ses engagements". Deuxième point sensible, la loi sur la pénibilité, décrite comme "le point noir" du mandat avec des "mesures anti-économiques". Il n'est donc pas surprenant que le patron du Medef souhaite son abrogation par une future majorité...

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(Avec Reuters)