La privatisation des aéroports de Nice et Lyon va rapporter 1,75 milliard d'euros à l'Etat

Par latribune.fr  |   |  254  mots
Le terminal 2 de l'aéroport de Nice.
Bercy a choisi de céder sa participation dans l'aéroport de Nice au consortium Atlantia-EDF, et celle dans celui de Lyon à Vinci-CDC-Predica pour des montants respectifs de 1,22 milliard d'euros et 535 millions d'euros.

Bercy a sélectionné le consortium Atlantia-EDF Invest pour reprendre sa participation dans l'aéroport de Nice, et Vinci Airport-Caisse des dépôts-Predica (Crédit Agricole) pour celle de Lyon, pour un montant total de 1,757 milliards d'euros, a-t-on appris jeudi auprès de Bercy.

"Pour les deux aéroports, il s'agit des offres mieux disantes d'un point de vue financier et sur l'ensemble des critères établis dans le cahier des charges", a indiqué Bercy.

"L'Etat cède ses 60% pour permettre de contribuer au financement d'autres opérations stratégiques, notamment dans la filière nucléaire, ainsi qu'au désendettement de l'Etat", a précisé Bercy.

Azzurra (Atlantia-EDF) a fait une offre de 1,222 milliard d'euros pour Nice-Côte d'Azur, le troisième aéroport français, et Vinci-CDC-Predica 535 millions pour Lyon-Saint-Exupéry, le quatrième en nombre de passagers.

La finalisation de l'opération attendue à l'automne

L'annonce de Bercy porte sur les "acquéreurs pressentis", et la finalisation de l'opération est attendue à l'automne, après la consultation des instances représentatives du personnel, le contrôle par l'Autorité concurrence.

Ces montants représentent 22 fois l'Ebitda (résultat brut d'exploitation) pour Nice et 21 fois celui de Lyon. Bercy souligne que les dividendes perçus par l'Etat au titre de sa participation était de 6,3 millions d'euros pour Nice en 2015 et 3 millions pour Lyon.

Le consortium Azzurra est détenu à 65,1% par Atlantia, 10% par Aéroport de Rome et 24,9% par EDF Invest.

Pour l'aéroport de Lyon, Vinci en détient 51%, CDC et Predica chacun 24,5%.