Privatisation des aéroports : nouveau tour d'enchères à Nice comme à Lyon

Comme annoncé par La Tribune dès samedi, l'Etat lance un dernier tour d'enchères pour la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice. Les finalistes devront rendre leur offre le 12 juillet à Lyon et le 18 juillet à Nice.
Fabrice Gliszczynski

L'Etat va bel et bien lancer un troisième tour d'enchères pour départager les meilleures offres au rachat des 60% du capital que l'Etat détient dans les aéroports de Lyon et de Nice, comme La Tribune l'annonçait dès samedi matin. Un doute s'était installé après que d'autres informations de presse ont assuré dimanche et lundi que seul Lyon était concerné par un troisième tour. Il n'en est rien. Il y aura bel et bien un troisième tour à Nice également et les finalistes devront rendre leur copie le 18 juillet prochain a, selon nos informations,  demandé l'Agence des participations de l'Etat (APE), six jours après Lyon.

Vinci dans les deux finales

Dans les deux cas, deux groupes étrangers ont fait, de peu, la meilleure offre financière : le  groupe financier australien Macquarie, associé au fonds de la famille Peugeot, et à Nice au consortium formé par Atlantia (le gestionnaire notamment de l'aéroport de Rome) et EDF Invest.

Dans les deux cas, le groupe français Vinci, allié à l'assureur Predica et la Caisse des dépôts, a proposé une offre légèrement inférieure à celles de ses concurrents. Mais présenterait en revanche un meilleur dossier industriel.

Par définition, l'Etat peut sélectionner plus de deux candidats pour cette finale. Aucune source n'a indiqué la présence d'autres candidats sélectionnés.

S'il est clair que les candidats vont augmenter leur offre, les marges de manoeuvre sont restreintes. Car les offres sont déjà très élevées, supérieures à 20 fois l'Ebitda à Nice et un peu moins à Lyon. Ce qui déboucherait sur des valeurs d'entreprise (capitalisation + dette) dépassant les 2 milliards d'euros à Nice et le milliard d'euros à Lyon. Pour rappel, à Toulouse, le consortium chinois l'a emporté en 2014 avec une offre représentant 18 fois l'Ebitda. Ces dernières années, les multiples d'Ebitda dans le secteur se situaient plutôt aux alentours de 13 ou 14.

Le prix est le principal critère de choix

Le prix est le principal critère du choix du vainqueur. La Commission des participations et des transferts (CPT) reste en effet très attentive pour que la prééminence du prix soit respectée. Pour justifier de choisir le meilleur dossier industriel, même moins disant sur le plan financier, il faut que les offres financières soient très proches.

A l'issue d'un recours déposé au Conseil d'Etat par la Société Générale lors de la privatisation du CIC en 1997, le Conseil d'Etat avait en effet considéré en 1998 qu'une offre inférieure de 2% seulement à la meilleure offre pouvait l'emporter si le projet industriel était estimé meilleur.

    

Fabrice Gliszczynski

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Commentaire 1
à écrit le 11/07/2016 à 23:09
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Le prix est un élément important... mais le projet de développement est au moins aussi important ! Si la collectivité a investi dans un aéroport, ce n'est pas JUSTE pour faire un placement financier... !

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