Le gouvernement "dans la continuité" du Front populaire selon Valls

Par latribune.fr  |   |  386  mots
Le Premier ministre a évoqué des avancées depuis 2012 "pour l'éducation, pour la reconnaissance des droits des salariés, pour le pouvoir d'achat des familles modestes, pour l'accès à la santé, contre la précarité, pour la solidarité avec les plus fragiles".
A l'occasion des 80 ans des accords de Matignon, le Premier ministre Manuel Valls a fait le lien entre les mesures emblématiques adoptées par le Front populaire en 1936, et les actions de son gouvernement.

La grogne sociale est encore forte en France à l'occasion des 80 ans des accords de Matignon. Alors qu'une partie de la gauche continue de lutter contre le projet de loi Travail, le Premier ministre Manuel Valls estime que l'action de l'exécutif et ses réformes s'inscrivent dans la continuité du Front populaire de 1936.

"Bien sûr, l'époque est différente et le monde a surtout changé mais nous continuons à être inspirés par ce mouvement et les réformes que nous menons s'inscrivent dans la continuité des avancées que le pays a connues en 1936" a assuré Manuel Valls.

S'exprimant à l'occasion de l'anniversaire de ces accords, quand Léon Blum était chef du gouvernement, le Premier ministre a cité les congés payés et la semaine de 40 heures comme mesures emblématiques du Front populaire.

Il a ensuite évoqué des avancées depuis 2012 "pour l'éducation, pour la reconnaissance des droits des salariés, pour le pouvoir d'achat des familles modestes, pour l'accès à la santé, contre la précarité, pour la solidarité avec les plus fragiles".

>> Aller plus loin Que reste-t-il des accords de Matignon signés il y a 80 ans ?

Mémoire historique biaisée

Cette date anniversaire a également été l'occasion pour le président de la République François Hollande de ressortir une citation de Maurice Thorez, déclarant dans une interview à La Voix du Nord : "Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève." Citation toutefois incomplète puisque celui qui était alors secrétaire général du PCF avait lancé après la signature des accords de Matignon :"Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue."

Un biais que la CGT n'a pas manqué de rappeler dans un communiqué en fustigeant "la stratégie de radicalisation et de refus du dialogue du gouvernement et du patronat". Et de lister les grèves dans de "nombreux secteurs", allant des raffineries aux cheminots en passant par l'énergie ou encore le traitement des ordures, ainsi que dans des secteurs privés comme l'agroalimentaire (Nestlé, Haribo), métaux (Peugeot) ou la grande distribution (Intermarché, Leclerc).

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(avec AFP et Reuters)