Le littoral français attire toujours plus d'acheteurs qui font grimper les prix

Par latribune.fr  |   |  536  mots
Au niveau régional, les deux régions où les prix dans les stations balnéaires ont atteint des sommets sont la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle-Aquitaine. (Crédits : Regis Duvignau)
La crise sanitaire a poussé un grand nombre de Français à venir s'établir dans les stations balnéaires où le prix au mètre carré a augmenté sur un an de 13% contre 7,7% pour la France entière, selon une étude de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim).

« On constate clairement un ''effet post Covid'' sur les stations balnéaires », assure Jean-Marc Torroillon, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim). Et pour cause, le prix au mètre carré y a augmenté sur un an de 13% contre 7,7% pour la France entière, selon une étude de la Fnaim publiée fin juillet. Et même si l'écart est moindre avec la province (+8,8%), il n'en demeure pas moins que le littoral séduit toujours plus les Français.

En moyenne pour l'ensemble des logements, le prix sur le littoral s'élève à 4.467 euros le mètre carré au 1er juin 2022, contre 3.020 euros/m2 sur l'ensemble du territoire. « Les Français sont à la recherche d'évasion, d'espace et de nature à l'issue de cette crise sanitaire. Plus que jamais, s'extraire des grandes zones urbaines est une priorité. Les fortes chaleurs qui deviennent plus violentes et plus récurrentes sont également certainement un argument de poids », analyse Jean-Marc Torroillon. L'étude rappelle toutefois que 47% des biens en stations balnéaires sont des résidences secondaires, contre 10% dans le reste du pays.

Le phénomène n'est pas nouveau. Entre avril 2018 et mars 2020, dans les 24 mois précédant la crise sanitaire, les prix dans les stations balnéaires avaient déjà augmenté de 6,9% (contre 7,5% sur tout l'Hexagone). Dans les 24 mois suivants la crise (de mai 2020 à avril 2022), les prix dans les stations balnéaires ont crû de 24,2% (contre 14,6% sur l'ensemble du pays).

Les régions PACA et Nouvelle-Aquitaine en tête du classement

Au niveau régional, c'est dans les stations balnéaires de Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle-Aquitaine que les prix ont atteint des sommets : les communes littorales de région Paca ont un prix moyen de 5.429 euros du m2 au 1er juin 2022, celles de Nouvelle-Aquitaine, 5.307 euros. A l'inverse, les régions Normandie (2.939 euros) et Hauts-de-France (3.183) sont celles où les prix sur le littoral sont les moins élevés.

Toutefois, note la Fnaim, les littoraux du Nord-Ouest semblent, eux aussi, connaître de plus en plus de succès avec une forte accélération des prix sur le littoral en Bretagne et dans une moindre mesure en Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France. L'accélération est particulièrement notable en Normandie, qui passe de +5,2% deux avant la crise à +30,6% deux ans après celle-ci, en Occitanie (de +3,8% à +20,4%) ou en Hauts-de-France (de +5,8% à +23,5%).

Les prix de l'ancien s'envolent en Province

Autre type de biens à voir ses prix s'envoler : celui de l'ancien. Au premier trimestre 2022, leur hausse est de 7,3% sur un an, selon l'indice des Notaires-Insee, qui fait référence dans le secteur de l'immobilier (et de 1,5% par rapport au quatrième trimestre 2021). Et là encore, ce n'est pas Paris et sa région qui font grimper la moyenne, mais bien la Province. Les prix de la région autour de la capitale n'ont, ainsi, progressé « que » de 2,5% alors que, dans le reste du pays, ils ont grimpé de 9,3%. A Paris, les prix continuent de s'éroder, à un prix moyen de 10.520 euros le mètre carré, même si les transactions ont retrouvé leur niveau d'avant crise sanitaire.

Lire aussiImmobilier : les prix de l'ancien continuent de s'emballer au premier trimestre

(Avec AFP)