Le PIB a progressé de 0,5% au premier trimestre

Par Fabien Piliu  |   |  377  mots
La fin du quinquennat de François Hollande a été marquée par une reprise de l'activité. Le début du mandat d'Emmanuel Macron est également bien orienté, mais rien n'indique que ce dynamisme retrouvé est une tendance lourde.
Pour la seconde fois, l'Insee a relevé sa prévision de croissance pour le premier trimestre. L'activité a progressé de 0,5%, en dépit d'une stabilité de la consommation.

Fin avril, l'Insee avait indiqué que le PIB avait progressé de 0,3% au premier trimestre. Fin mai, cette prévision avait été relevée de 0,1 point. Ce vendredi, l'Institut a une nouvelle fois procédé à un relèvement de son estimation, dans les mêmes proportions. Pour le second trimestre consécutif, le PIB a donc progressé de 0,5%, stimulé par un rebond plus important qu'estimé initialement de l'investissement (+1%), et en particulier des entreprises (+1,9%), juste avant que le dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs ne prenne fin, en avril.

Croissance nulle pour le principal moteur de l'économie française

En revanche, les dépenses de consommation des ménages en biens et services ont stagné, après avoir augmenté de 0,6% au trimestre précédent. La croissance nulle du principal moteur de l'économie française s'explique en partie par le recul des dépenses en énergie, provoquées par des températures hivernales clémentes.

Sans surprise tant il est mal en point, le commerce extérieur a continué à peser sur la croissance, mais de façon plus limitée que ce qui avait été anticipé fin mai. L'impact négatif a été estimé à 0,6 point, contre 0,7 point précédemment. Alors que les exportations se sont repliées de 0,7%, les importations ont augmenté de 1,2% sur la période.

Un rebond technique de la croissance

Notons que, même retouchée, cette photographie de l'activité économique au premier trimestre correspond en de nombreux points à celle que l'Insee anticipe pour l'exercice 2017 dans sa globalité. Cette année, le PIB devrait progresser de 1,6%, soit 0,5 point de plus qu'en 2016, mais cette reprise inédite depuis 2011 est surtout technique. Selon l'Institut, la demande intérieure devrait céder du terrain, marquée par la baisse du pouvoir d'achat des ménages, en lien avec le retour de l'inflation, et l'érosion du taux de marge des entreprises.

Rappelons que la Banque de France, le FMI et la Commission européenne tablent à l'unisson sur une hausse de 1,4% du PIB tricolore cette année, soit 0,1 point de moins que la prévision de croissance gouvernementale. Seule réelle bonne surprise, le taux de chômage continuerait à reculer pour s'élever à 9,4% de la population active à la fin de l'année. C'est bien là l'essentiel.