Le PIB tricolore a reculé au deuxième trimestre !

Par Fabien Piliu  |   |  378  mots
Le PIB n'a pas stagné au deuxième trilmestre. Il a reculé de 0,1% selon l'Insee.
Ce vendredi, l'Insee a révisé à la baisse son estimation de la croissance au deuxième trimestre. Le PIB n'a pas stagné. Il a reculé de 0,1%. Le gouvernement continue de viser une progression de 1,5% de l'activité cette année.

Mauvaise nouvelle pour Bercy. Ce vendredi, l'Insee a révisé à la baisse son estimation de la croissance au deuxième trimestre. Le PIB n'a pas stagné, comme initialement annoncé, mais reculé de 0,1% en raison de "l'intégration d'indicateurs indisponibles lors de la deuxième estimation et par l'actualisation des coefficients de corrections des variations saisonnières", précise l'Insee.

Déjà, l'Institut avait abaissé son estimation du premier trimestre. Annoncé dans un premier temps en hausse de 0,7%, le PIB n' a en fait progressé que de 0,6%.

Un objectif de croissance annuelle maintenu

Dans ce contexte, l'objectif de croissance du gouvernement, fixé à 1,5%, est-il atteignable ? Mardi, lors de la présentation du cadrage économique du projet de loi de finances 2017 qui sera dévoilé lors du Conseil des ministres le 28 septembre, Michel Sapin, le ministre de l'Economie et des Finances avait indiqué que cet objectif n'était pas modifié. Était-il au courant de la cette révision de la croissance par l'Insee ? Peut-être. L'usage veut que l'Institut communique en amont les résultats de ses calculs aux ministères concernés.

Ce vendredi, après la publication de ces chiffres, Michel Sapin est toujours confiant. " Tout ceci ne remet absolument pas en cause les prévisions de croissance de l'ordre de 1,5% pour 2016 et 2017 ", a déclaré le ministre, lors d'une conférence de presse à Berlin avec ses homologues allemands, Sigmar Gabriel et Wolfgang Schäuble.

Une consommation des ménages moins robuste

Pour atteindre l'objectif de croissance du gouvernement, il faudrait que l'activité se reprenne au deuxième semestre. Concrètement, il faut que le PIB progresse d'au moins 0,5% au troisième et au quatrième trimestre. Pour l'instant, l'Insee table sur des augmentations respectives de 0,3% et de 0,4% au cours de ces périodes. Certes, l'indice PMI de la société Markit dans le secteur privé a fait un bond en septembre, pour s'établir à son plus haut niveau depuis quinze mois. Mais la plupart des autres indicateurs macroéconomiques ne sont pas si réjouissants. C'est notamment le cas de la consommation des ménages, le principal moteur de la croissance, qui pèse environ 53% du PIB, contre 12,4% pour l'investissement des entreprises. Pour le quatrième mois consécutif, la consommation des ménages a reculé en juillet.