Nouveau repli de la consommation en juillet

Pour le quatrième mois consécutif, la consommation des ménages a reculé en juillet. De mauvais augure pour la croissance au troisième trimestre.
Les ventes d'automobiles s'essouflent selon l'Insee

La reprise est-elle en péril ? Après avoir progressé de 0,6% au premier trimestre, l'activité  a enregistré un trou d'air surprise au deuxième trimestre, le PIB ayant stagné. En cause ? Un fléchissement de la consommation des ménages qui reste, en dépit de la remontée de l'investissement, le principal moteur de la croissance tricolore.

Pour mémoire, la consommation représente 53% du PIB, l'investissement des entreprises, 12,4% seulement.

Alors que les espoirs de reprise étaient forts, cette douche froide tombe mal pour le gouvernement. Sans une réelle augmentation de l'activité, une baisse massive du nombre de demandeurs d'emploi est un vœu pieu.

Chute des achats de biens durables

C'est la raison pour laquelle la statistique du jour de l'Insee est une bien mauvaise nouvelle. En juillet, la consommation  a reculé de 0,2%, après un recul de 0,8% en juin. Par rapport aux trois mois précédents, c'est une baisse de 1% que l'Institut enregistre.

Pour expliquer ce quatrième mois consécutif de baisse, l'Insee met en avant le recul des achats d'automobiles (-1,9%) et de biens d'équipements du logement -3,1%). En juillet, les dépenses en biens durables ont chuté de 2,2%.

Dans ce contexte, les prévisions de croissance trimestrielle de l'Insee sont fragilisées. Lors de la publication de sa dernière note de conjoncture, l'Institut indiquait tabler sur une augmentation de 0,3% du PIB au troisième trimestre. Il ne faudrait pas que cet essoufflement de la consommation soit une tendance lourde.

Commentaires 7
à écrit le 31/08/2016 à 16:50
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La consommation de taxes, impots et charges augmente inexorablement

à écrit le 31/08/2016 à 13:37
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Un futur nuage noir pour le taux de croissance au troisième trimestre 2016? A suivre pour le mois d'Août. L Plus d'argent pour les dépenses contraintes égal moins d'argent pour les dépenses de plaisir. Décidément pas de bol pour notre pépère natio...

à écrit le 31/08/2016 à 11:30
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Évidemment que la consommation baisse, et plus encore les biens durables, puisque ce sont ceux qui coûtent le plus cher. Les politiques libérales et néo-libérales ont toujours les mêmes conséquences : la baisse des salaires et l’appauvrissement d...

à écrit le 31/08/2016 à 11:01
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C'est déjà une tendance lourde mondiale, c'est bien beau le néolibéralisme et son combat permanent contre le "coût du travail" mais le coût du travail c'est également la capacité de consommation et le pouvoir d'achat des ménages. Si la finance se...

le 31/08/2016 à 12:07
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Je crois que vous confondez visiblement cout du travail et salaire net. Car dans mon cas, le cout de mon travail augment pour mon employeur, et mon salaire baisse.. Vous avez une idée? ca n'a rien a voir avec la politique libérale que l'on sort à tou...

le 31/08/2016 à 15:39
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" Si la finance se porte bien l'économie réelle, elle, est à l'agonie. ..." Allez donc faire comprendre ça à Gattaz !!!

le 31/08/2016 à 18:20
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Coyote: Non, la lutte contre le coût du travail effective se traduit par une diminution des salaires, la délocalisation de masse de notre économie vers des pays à la main d'oeuvre aux salaires ridicules en est la preuve la plus flagrante. Cela fa...

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