Le pouvoir d'achat des ménages a retrouvé des couleurs

Par latribune.fr avec AFP  |   |  535  mots
Le pouvoir d'achat des ménages a reculé de 0,2% en fin d'année après avoir augmenté de 0,6% au troisième trimestre.
Le pouvoir d'achat des ménages a augmenté de 1,1% en 2014, après avoir stagné en 2013, a annoncé jeudi l'Insee. Il a toutefois reculé au 4e trimestre.

Le pouvoir d'achat des Français n'avait pas autant progressé depuis 2010. Il a augmenté de 1,1% sur l'ensemble de l'année 2014, en dépit d'un recul à la fin de l'année, selon l'Insee, jeudi 26 mars.

Dans le détail, le revenu disponible brut des ménages a augmenté de 0,5% au troisième trimestre. La masse salariale reçue a progressé au quatrième trimestre au même rythme qu'au trimestre précédent (+0,3%) mais les impôts sur le revenu et le patrimoine ont accéléré (+3,8% après -0,1%) "sous l'effet des mesures nouvelles pour 2014 sur l'impôt sur le revenu (suppression de certaines exonérations et abaissement du plafond du quotient familial)", explique l'Insee.

"Au troisième trimestre, l'impact de ces mesures avait été compensé par la réduction d'impôt exceptionnelle pour les ménages modestes", précise l'Insee pour expliquer l'évolution différente du revenu disponible. Les cotisations versées au quatrième trimestre ont accéléré, les prestations sont restées dynamiques et les prix à la consommation stables (0% après -0,1%). Ainsi, le pouvoir d'achat des ménages a reculé de 0,2% en fin d'année après avoir augmenté de 0,6% au troisième trimestre.

Une croissance de 0,4%, des investissements en baisse de 1,6%

Parmi les autres indicateurs publiés par l'Insee pour l'année 2014:

  • La consommation des ménages a augmenté de 0,6% sur l'année et progressé modérément (0,2%) sur le quatrième trimestre. Celle des administrations publiques a augmenté de 1,9% sur l'année.

  • Côté investissement, l'institut confirme la baisse de 1,6% annoncée le 13 février avec cependant une légère hausse chez les entreprises non financières (+0,7%) mais un net recul de l'investissement des ménages (-5,9%), c'est-à-dire essentiellement des achats de logements. Les administrations publiques ont réduit leurs investissements de 3,3%.
  •  La croissance économique a été de 0,4% en France en 2014, identique à celle de l'année précédente. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,1% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents à prix constants et corrigé des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables. Il avait reculé de 0,1% sur chacun des deux premiers trimestres avant de rebondir de 0,3% pendant l'été.
  • Les exportations ont augmenté de 2,9% l'an dernier après une hausse de 2,4% en 2013. Leur évolution sur l'année montre une accélération en fin d'année (+2,5%) après des hausses plus modérées sur les trois premiers trimestres. Les importations ont augmenté de 3,9%. Au total la contribution du commerce extérieur à l'évolution de l'activité du pays a été négative (-0,3%) après une contribution très modeste de 0,1 point de PIB en 2013. Cela signifie que la croissance du PIB en 2014 est donc à mettre au compte de la demande intérieure (0,4 point) et des variations de stock (0,3 point).
  • Le taux de marge des sociétés non financières (rapport de l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée), un des plus bas d'Europe, est resté quasiment stable (29,7% après 29,8%). "L'effet favorable du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est compensé par une augmentation du salaire réel supérieure aux gains de productivité", explique l'Insee.