Le Secours catholique va créer son "agence immobilière sociale" en 2018

Par latribune.fr  |   |  375  mots
Paris, 5 novembre 2010
L'association caritative souhaite se porter caution pour venir en aide aux personnes mal logées. Cette année, 4 millions de personnes ont été sans logement ou mal logées.

Le Secours catholique va créer son "agence immobilière sociale" en 2018 pour venir en aide aux personnes mal logées, a annoncé sa présidente Véronique Fayet, citée par le journal Les Echos dans son édition de mardi. La présidente de l'association caritative a annoncé cette initiative au cours du Grand "Rendez-vous" d'Europe 1, en partenariat avec CNews et Les Echos du 24 décembre.

Elle expliquait que malgré une augmentation du nombre de places en hébergement d'urgence, il reste "insuffisant en hiver" et ce particulièrement pour les familles refusant d'être séparées. Avec cette agence immobilière, le Secours catholique pourra se porter caution et des bénévoles pourront accompagner les nouveaux locataires pendant leur aménagement.

Les propriétaires acceptant de ne toucher qu'un loyer modéré auront en échange l'assurance d'être payés grâce à cette caution. "Nous espérons capter de 150 à 200.000 logements en Ile-de-France", a assuré Véronique Fayet. La présidente a rappelé que la majorité de propriétaires en région parisienne ne possède qu'un appartement et ont besoin de son revenu locatif, ajoute le quotidien économique.

4 millions de personnes souffrent du mal-logement

Cette année, 4 millions de personnes ont été sans abri, mal logées ou sans logement personnel, selon la 22e édition du rapport annuel sur l'état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre. En prenant en compte un effort financier excessif, la précarité énergétique ou encore le surpeuplement, "près de 15 millions de personnes sont touchées, à un titre ou à un autre, par la crise du logement", dénombre le rapport.

Le Secours catholique espère ainsi limiter les solutions d'hébergement transitoires, dénoncées comme "un parcours du combattant" par la présidente de l'association. "Il faut mettre les gens tout de suite dans un vrai logement, cela coûte beaucoup moins cher", martèle Véronique Fayet.

Par ailleurs, le Secours catholique plaide pour une revalorisation du revenu de solidarité active, qui s'élève à 537 euros par mois pour une personne seule. "Ce n'est pas un revenu décent, c'est un revenu de survie", a-t-elle critiqué auprès des Echos, estimant qu'"autour de 800 à 900 euros on peut s'en sortir ".

(Avec AFP)