
Quand l'immobilier va, tout va ? L'enquête annuelle de la Banque de France sur "le patrimoine économique national" (qui comprend celui des ménages, celui des entreprises financières ou non et celui des administrations publiques), montre "une nette augmentation" de ce dernier, de 3,1% en 2016 par rapport à 2015, à quelque 14.023 milliards d'euros. Il s'agit du patrimoine net, retraité des dettes et passifs. La tendance est en accélération en comparaison du + 2,2% de l'année précédente, "sous l'effet de la hausse des prix des logements et des valorisations boursières", indique l'étude publiée en coopération avec l'Insee ce vendredi.
Le patrimoine économique net des ménages s'élève à 11.145 milliards d'euros fin 2016 et a connu cette même accélération (+ 3,2%, après + 2,2%), du fait de la progression des prix de l'immobilier (+2%). Il représente 8,3 fois leur revenu disponible net de l'année.
"La croissance de l'ensemble des actifs non financiers des ménages, qui constitue les deux tiers de leur patrimoine total, reste toutefois inférieure au taux de croissance annuel moyen entre 2004 et 2014 (+ 3,8%)", relève l'étude.
Assurance-vie et actions
L'assurance-vie continue de représenter "une fraction importante du patrimoine des ménages", de l'ordre de 1.920 milliards d'euros (+3,1% en neutralisant les effets de changement de comptabilisation de la réglementation "Solvabilité II"). Les placements bancaires augmentent, en particulier les liquidités laissées sur les comptes de dépôt (encours de 1.433 milliards, +4,1%).
La Banque de France relève que "les ménages favorisent les plans d'épargne-logement." S'ils ont bénéficié de la hausse des actions (1.347 milliards d'euros placés en actions et parts de fonds), l'étude relève que "les ménages continuent de se détourner de la détention directe de titres de créance (-5,2%, après -14,5%)".
L'effet de la hausse des prix de l'immobilier se voit aussi du côté du passif, des dettes : ainsi, l'encours de crédits obtenus par les ménages augmente de 4,3%, après + 3,1% en 2015 (à 1.275 milliards d'euros).
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