Le secteur privé repart, les services ont été la locomotive en juillet

Par AFP  |   |  348  mots
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L'amorce de la phase de reprise se confirme en France, malgré des ventes à l'export toujours en baisse et la réduction des effectifs dans les entreprises en juillet, selon l'indicateur IHS Markit.

L'activité du secteur privé en France s'est nettement redressée en juillet, tirée par les services et la première progression des nouvelles commandes depuis cinq mois, selon un indicateur provisoire publié vendredi par le cabinet IHS Markit.

L'indice flash composite a atteint 57,6 points en juillet, contre 51,7 points en juin, signant sa plus forte progression depuis deux ans et demi.

Un chiffre en dessous de 50 indique une contraction de l'activité, un chiffre supérieur à cette limite signifie une expansion.

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En quête de confiance durable

Cette progression illustre essentiellement l'accélération de la croissance de l'activité dans le secteur des services. La production manufacturière est également en "forte expansion", constate IHS Markit dans un communiqué.

"L'amélioration de la conjoncture observée au cours du mois a résulté de la première hausse du volume global des nouvelles commandes depuis février", note encore le cabinet.

Ces données confirment "l'amorce d'une phase de reprise économique sur le territoire après le confinement imposé dans le cadre de la lutte contre le Covid-19", a souligné Eliot Kerr, économiste chez IHS Markit, cité dans le communiqué.

Si les ventes à l'export continuent de reculer, "la demande intérieure commence enfin à reprendre, un nombre croissant d'entreprises reprenant leurs activités, tandis que les dépenses des consommateurs commencent à retrouver des niveaux plus habituels", a-t-il ajouté.

Toutefois, les entreprises ont continué en juillet de réduire leurs effectifs, pour le cinquième mois consécutif, mais la contraction des effectifs s'est nettement ralentie.

"Une amélioration progressive de la demande, pourrait, dans les mois à venir, donner aux entreprises la confiance nécessaire à un renforcement de leurs effectifs, mesure qui devrait à son tour permettre à l'économie française de retrouver des niveaux d'activité conformes à ceux observés avant le début de la pandémie", a estimé M. Kerr.

Jeudi, l'indicateur de climat des affaires publié par l'Insee témoignait déjà d'un regain de confiance des chefs d'entreprises, qui jugent bonnes les perspectives d'activité dans la plupart des secteurs.