Les attentats ont nui à l'attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers

Par latribune.fr  |   |  363  mots
L'impact négatif est fort pour les investisseurs du secteur "service à la personne" ou encore de l'"hébergement, restauration et tourisme".
Les opinions des conseillers du commerce extérieur concernant "la sûreté des personnes" ont chuté de près de 10 points par rapport à juillet.

Les investisseurs étrangers jugent que la France est relativement attractive, mais sont plus inquiets sur la question de la sécurité depuis les attentats de novembre, selon une enquête du Comité national des conseillers du commerce extérieur transmise mercredi à l'AFP.

Selon ce sondage en ligne réalisé du 23 novembre au 17 décembre auprès de 3.900 conseillers du commerce extérieur, on observe une dégradation des opinions concernant "la sûreté des personnes", avec une note de 60,1 sur 100 contre 69,8 sur 100 en juillet. Cette question inquiète plus particulièrement les investisseurs en provenance d'Asie-Pacifique, suivis par ceux d'Amérique du Nord.

"Cette chute est certainement la conséquence directe de la vague d'attentats terroristes qui a frappé la France durant cette année 2015", explique l'étude, indiquant que l'impact négatif était fort pour les investisseurs du secteur "service à la personne" ou encore de l'"hébergement, restauration et tourisme".

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Du mieux en matière de fiscalité et flexibilité du marché du travail

Les conseillers du commerce extérieur sont des responsables d'entreprises, nommés par le Premier ministre, qui conseillent bénévolement les pouvoirs publics et apportent leur soutien aux entreprises exportatrices françaises. L'attractivité du territoire français leur semble "plutôt satisfaisante", avec une note globale de 60 sur 100, stable par rapport à la première édition de l'indice publiée en juillet 2015.

En revanche, parmi les points faibles affectant l'attractivité de la France figurent "la fiscalité trop élevée", "un marché du travail considéré comme peu flexible et un climat social difficile", "une charge administrative et réglementaire trop contraignante" et "un coût de la main d'oeuvre perçu comme trop élevé". Ces critères enregistrent toutefois une légère amélioration par rapport à juillet.

Pas de changement toutefois en ce qui concerne les principaux facteurs d'attractivité de l'Hexagone : "l'environnement culturel, la qualité des infrastructures, la qualité de vie et l'environnement, la capacité d'innovation et de recherche, la qualité de la main d'oeuvre, l'approvisionnement énergétique et le coût de l'énergie".

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(avec AFP)