Attentats : quel impact pour l'économie ?

La timide reprise entrevue au troisième trimestre peut-elle être brisée par la vague d'attentats qui a frappé Paris ?
Fabien Piliu
La fréquentation des grands magasons devrait être plus claisemée que d'habitude

La prévision économique est un exercice compliqué lorsque la situation économique et sociale est « normale ». Quand elle est exceptionnelle, si on le prend avec sérieux, l'exercice devient périlleux. Très périlleux. Les anticipations erronées ont été fréquentes, voire régulières ces dernières années.

C'est la raison pour laquelle les économistes contactés par La Tribune ont préféré ne pas s'y livrer.

Une question se pose néanmoins. La timide reprise entrevue au troisième trimestre sera-t-elle étouffée par les attentats qui ont frappé Paris ? Faut-il rappeler que le PIB avait bondi de 0,7% au premier trimestre, malgré les attentats de janvier, malgré la campagne nauséabonde de french bashing qui faisait de Paris une zone de non-droit ?

Résister aux discours anxiogènes

A moins d'une surprise, le tourisme et la restauration devraient pâtir de ce déchaînement de violences. Surtout si les touristes comprennent les déclarations terriblement anxiogènes de Manuel Valls et de l'ensemble de la classe politique, bien décidés à ne pas laisser la seule Marine Le Pen tirer parti du climat actuel de terreur. Après... Paris sera toujours Paris, symbole du romantisme pour les amoureux du monde entier.

La peur peut-elle paralyser les ménages au point que ceux-ci préfèrent jouer les fourmis plutôt que les cigales et que la consommation - le principal moteur de la croissance -, ait des hoquets ? Le risque existe que la fréquentation des grands magasins ne soit pas aussi forte que d'habitude . Mais grâce à Internet, nul doute que les besoins et les envies seront comblés. En progression constante, les achats sur Internet représentaient 5,2% de la consommation des ménages en 2014.

Pas de rupture

Après avoir comparé les tendances de la consommation et du PIB après les attentats perpétrés ces dernières années en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, Philippe Waechter, chez Natixis Asset aboutit au constat suivant : « il n'y a pas de rupture, c'est ce point qui est important car il conditionne la dynamique de l'investissement ».

En fait, au regard des résultats des enquêtes de conjoncture récentes, la seule incertitude qui pèse sur la croissance au quatrième trimestre est le ... climat. S'il reste clément, la consommation d'énergie sera faible et la croissance sera moins forte que prévue. Pour l'instant, l'Insee vise une hausse de 0,4% du PIB au quatrième trimestre et de 1,1% en 2015.

Fabien Piliu
Commentaires 5
à écrit le 17/11/2015 à 17:19
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J ai eu honte de voir l assemblée nationale aujourd'hui hui. Voir l opposition avec un comportement déplorable . Les pauvres jeunes décédés vendredi , est la preuve d une France avec l union sacrée. Pauvre députée, qui rigolent. Qui jouent sur leur...

à écrit le 17/11/2015 à 12:57
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Tout va bien les Français devaient augmenter leur budget cadeau de Noël .....

à écrit le 17/11/2015 à 11:27
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l'état doit voter des abattements fiscaux a tous ceux qui iront a l'hotel,dans des spectacles,au café ou qui consommeront de l'alcool.soutenons les secteurs sinistrés!

à écrit le 17/11/2015 à 10:24
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Les contrôles dans les aeroports étaient deja à la limite du supportable. Si ceux ci sont renforcés et les files d attentes encore plus longue ca finira bien de degoûter pas mal de gens de voyager en avion, connaissant en plus le risque accru de...

à écrit le 17/11/2015 à 10:09
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théâtre d'ombres Les indices économiques américains sont tous au vert et les bourses du monde plongent. Les terroristes massacrent des citoyens normaux à Paris et les bourses du monde s'envolent. Pour faire une bonne prévision économique, par quel...

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