Les députés votent la revalorisation des pensions de retraite et des prestations sociales

Par latribune.fr  |   |  440  mots
L'Assemblée a voté dans la nuit de mercredi à jeudi en faveur de la revalorisations de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
Dans le cadre de l'examen, en première lecture, du premier projet de loi relatif au pouvoir d'achat, l'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir les revalorisations de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales. Cette revalorisation prendra effet dès le 1er juillet 2022, de façon rétroactive, sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle.

Les députés planchent cette semaine sur le projet de loi du gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat des Français et les aider à lutter contre la hausse des prix, alors que l'augmentation des prix a atteint 5,8% au mois de juin et pourrait grimper à 6,8% sur un an en septembre, selon l'Insee. Mercredi soir, ils ont approuvé, en première lecture, une série de mesures qui va « rendre du pouvoir d'achat aux Français dès cet été » et permet « d'anticiper », selon la rapporteure de la majorité, Charlotte Parmentier-Lecocq.

L'Assemblée a ainsi voté en faveur de la revalorisations de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales. Cette hausse prendra effet dès le 1er juillet 2022, de façon rétroactive, sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle.

Dans le détail, sont notamment concernées par cette mesure les pensions de retraite et d'invalidité des régimes de base, déjà revalorisées automatiquement de 1,1% en janvier. Sont également touchées par cette mesure : les allocations familiales et minima sociaux, à savoir le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et les bourses sur critères sociaux pour les étudiants. Certaines de ces prestations sociales avaient déjà augmenté de 1,8% en avril.

Déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapés (AAH)

En outre, les députés ont approuvé la déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapés (AAH). Créée en 1975, l'AAH, qui compte 1,22 million de bénéficiaires dont quelque 270.000 en couple, est attribuée sur critères médicaux, aux personnes présentant un taux d'incapacité d'au moins 80% ou compris entre 50 et 79%. Jusqu'à présent, les revenus du ou de la partenaire de la personne handicapée étaient pris en compte dans le calcul de l'AAH, ce qui, selon les associations, entraînait de fait une situation de dépendance économique vis-à-vis du partenaire, puisqu'il suffisait que celui-ci ou celle-ci gagne à peine plus que le smic pour que l'AAH soit supprimée.

Parmi les autres mesures envisagées figurent aussi une augmentation de 3,5% du traitement des agents publics, un chèque alimentaire de 100 euros (plus 50 euros par enfant), la prolongation de la remise carburant de 15 à 18 centimes et du bouclier tarifaire sur l'énergie.

Le gouvernement veut mettre en œuvre ces mesures, sans trop creuser les déficits. Coût anticipé : une vingtaine de milliards d'euros, une enveloppe que Bercy veut éviter de faire gonfler alors qu'il projette de ramener le déficit public, attendu à 5% du PIB cette année, au niveau de la limite européenne de 3% en 2027.

(Avec AFP et Reuters)