Le gouvernement donne son feu vert aux LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax

Par latribune.fr  |   |  461  mots
Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, sont mobilisés de longue date pour défendre ce projet qui mettra notamment Toulouse à 3H10 de Paris.
Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), malgré l'avis négatif de la commission d'enquête publique.

Considérées comme enclavées par rapport à la capitale, Toulouse et Dax vont considérablement se rapprocher. Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), malgré l'avis négatif de la commission d'enquête publique, a annoncé samedi le ministre des Transports, Alain Vidalies.

"J'ai averti aujourd'hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax sur laquelle la commission d'enquête publique avait émis un avis négatif", en raison, notamment, d'un coût estimé à 8,3 milliards d'euros.

Rattraper le retard de l'Arc atlantique

Selon le ministre des Transports, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement.

Ce n'est toutefois pas exact : le tronçon Montpellier-Perpignan n'est toujours pas relié par une ligne à grande vitesse, et le projet traîne depuis des années. Pourtant, cette ligne représenterait aussi un enjeu important, puisqu'elle permettrait de "rapprocher" la France de Barcelone, déjà reliée à Perpignan par une ligne à grande vitesse depuis 2014.

Le soutien de l'Europe, "qui a labellisé ce projet comme un projet important" et la nécessité que la "France ne soit pas en retard" par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

Paris-Dax, épine dorsale de la future région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, sont mobilisés de longue date pour défendre ce projet qui mettra notamment Toulouse à 3H10 de Paris.

"C'est une excellente nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l'épine dorsale", s'est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

"A quelques semaines de la COP21, le Gouvernement donne un signe fort aux élus du grand Sud-Ouest qui n'ont pas cessé d'expliquer que leur territoire ne devait pas demeurer abandonné par la grande vitesse ferroviaire", a-t-il ajouté.

Martin Malvy s'est dit "particulièrement satisfait". "C'est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l'emploi. L'étape franchie aujourd'hui est l'une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s'est également félicité de cette décision : "La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l'Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l'Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités", a-t-il twitté.