Attentat en Isère : "L'attaque est de nature terroriste" (Hollande)

Par latribune.fr  |   |  645  mots
Des pompiers et des gendarmes ont été déployés autour de l'entreprise du groupe américain Air Products qui fournit des gaz industriels et des produits chimiques.
Une attaque perpétrée par deux hommes a fait un morts et deux blessés légers en Isère. Voici tout ce que l'on en sait.
  • Aux environs de 9h50, un homme "peut-être accompagné d'une autre", selon François Hollande, a fait exploser des bonbonnes de gaz dans l'usine chimique Air Products de Saint-Quentin Fallavier (Isère), faisant deux blessés.
  • Un corps décapité a été retrouvé près de l'usine, ainsi que des banderoles en arabe.
  • Un homme a été interpellé.
  • Un conseil restreint aura lieu à 15H30 à l'Élysée.
  • Le Parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'enquête

Le préfet de l'Isère Jean-Paul Bonnetain a annoncé que tous les sites classés Seveso en Isère ont été placés sous protection.

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur affirme que l'auteur présumé de cet attentat s'appelerait "Yassine Salhi. Il résiderait dans la région lyonnaise. Il aurait été en lien avec la mouvance salafiste.Il n'avait aucun casier judiciaire", a-t-il précisé. Le ministre a également précisé que le suspect était inscrit sur "une fiche S (pour sécurité) en 2006 mais cette dernière n'avait pas été renouvelée en 2008. Le principal suspect et sa compagne ont été placés en garde à vue.

"Tous les services sont mobilisés. L'auteur supposé de ce crime a été neutralisé", a précisé Bernard Cazeneuve.

Une attaque "de nature terroriste"

François Hollande s'est exprimé quelques minutes à Bruxelles alors qu'il participait à un Conseil Européen : "L'intention ne fait pas de doute : c'est de provoquer une explosion. L'attaque est de nature terroriste dès lors qu'il a été retrouvé un cadavre décapité avec des inscriptions", a-t-il déclaré.

"L'individu suspecté d'avoir commis cet attentat a été arrêté et identifié. Des moyens de gendarmerie considérables ont été déployé dans la région. Les sites Seveso sont et vont être protégés encore davantage", a également précisé le président.

 François Hollande rentre à Paris et tiendra ce vendredi à 15h30 un conseil restreint à l'Elysée après l'attentat commis en Isère, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en écourtant une visite sur un site industriel, à Bordes, dans les Pyrénées-Atlantiques. Manuel Valls, en déplacement en Colombie a fait savoir qu'il participera également à cette réunion par téléphone. Et rentrera dans la foulée à Paris. "Face à la menace terroriste, ma place est en France", a-t-il déclaré.

Cazeneuve attendu sur place

Un des deux agresseurs a été interpellé et il est connu des services de sécurité intérieure (DGSI), selon les mêmes sources. Le parquet antiterroriste s'est saisi du dossier et a ouvert une enquête pour "assassinat et tentatives d'assassinats en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste", notamment.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, était attendu sur place.

Des pompiers et des gendarmes ont été déployés autour de l'entreprise du groupe américain Air Products qui fournit des gaz industriels et des produits chimiques.

Déroulé de l'attentat

Aux environs de 9h50, un homme "peut-être accompagné d'une autre", selon François Hollande, a fait exploser des bonbonnes de gaz dans l'usine chimique Air Products (Air Liquide) en Isère, faisant deux blessés. Un corps décapité a été retrouvé, a-t-on appris de sources policières. Les auteurs présumés de l'agression ont fait irruption dans l'usine en voiture en brandissant des drapeaux blancs avec des inscriptions en arabe.

"Les deux individus ont volontairement percuté en voiture des bouteilles de gaz et provoqué une explosion", ajoute-t-on de sources policières.

Le corps décapité a été retrouvé près de l'entrée de la société Air Products de Saint-Quentin Fallavier et sa tête à proximité de l'usine. La tête décapitée et recouverte d'inscriptions en arabe était accrochée à un grillage extérieur, selon une autre source proche de l'enquête.

(Avec AFP et Reuters)