Loi Travail : si les syndicats maintiennent leur défilé à Paris, la manifestation sera interdite

Par latribune.fr  |   |  330  mots
La préfecture de police a demandé aux syndicats d'opter pour un "rassemblement statique" en lieu et place d'un défilé.
Dans une lettre adressé au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé qu'un défilé jeudi à Paris, comme le souhaitent les syndicats opposés à la loi Travail, "n'apparaît pas envisageable".

Mis à jour le 20.06 à 18 h 40

Organiser un défilé jeudi à Paris, comme le souhaitent les syndicats opposés à la loi Travail, c'est niet. La préfecture de police de Paris a appelé lundi les syndicats opposés à la loi travail à renoncer à leur défilé, faute de quoi elle "sera dans l'obligation d'interdire" la manifestation. De son côté, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé qu'un tel rassemblement n'était  "pas envisageable", selon ses termes employés dans une lettre adressée lundi au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

Après les violences survenues lors de la manifestation parisienne le 14 juin, le ministre a notamment rappelé le "contexte de tension et de heurts récurrents".

Un rassemblement statique plutôt qu'un défilé

Plus tôt dans la journée, la préfecture de police a fait savoir qu'elle était favorable à un "rassemblement statique", afin de "mieux encadrer et mieux sécuriser la manifestation et de faire en sorte qu'il y ait moins de dégradations", en lieu et place de la demande de défiler lancée jeudi soir par sept syndicats.

Dans sa lettre, le ministre a demandé à Philippe Martinez de "prendre en considération" la proposition de la préfecture de police d'un rassemblement place de la Nation. Lundi après-midi, les syndicats opposés à la loi Travail ont toutefois décidé de maintenir leur demande de défilé entre Bastille et Nation.

"Tant que c'est pas interdit, c'est autorisé"

"Tant que c'est pas interdit, c'est autorisé", a commenté Benoît Clément, membre de Solidaires Paris. Avec le trajet Bastille-Nation - déjà emprunté lors de précédentes manifestations anti-loi travail - les syndicats ont "pris la précaution de faire un parcours court permettant d'assurer la plus grande sécurité possible", selon la CGT. "On a tenu compte des conditions de sécurité, on a essayé d'éviter les grands magasins, etc...", a expliqué M. Joly.

(Avec AFP)