Macron, "il faut accepter que l'Europe se fasse à deux vitesses"

Par latribune.fr  |   |  262  mots
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, estime que "l'avant-garde de la zone euro doit aller vers plus de solidarité et d'intégration, c'est à dire un budget commun, une capacité d'endettement commune et une convergence fiscale", dans une interview accordée au JDD.

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, estime que "l'avant-garde de la zone euro doit aller vers plus de solidarité et d'intégration", dans une interview accordée au JDD.

"L'avant-garde de la zone euro doit, elle, aller vers plus de solidarité et d'intégration : un budget commun, une capacité d'endettement commune et une convergence fiscale", déclare le ministre.

Emmanuel Macron défend l'idée d'une harmonisation des régimes sociaux ainsi que la création d'une assurance-chômage commune. Il reprend également l'idée émise par son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, de créer un parlement de la zone euro.

Deux vitesses

Le ministre prône une Europe à deux vitesses: "Il faut accepter l'idée que l'Europe se fasse à deux vitesses, qu'il y ait une union solidaire et différenciée. Il y a une histoire à 28 (l'UE, NDLR) et une histoire à 19 (la zone euro, NDLR) », explique-t-il. Et d'ajouter que "l'Europe à 28 doit être plus simple, plus claire, plus efficace et continuer à avancer sur le numérique et l'énergie".

Rêve européen

Emmanuel Macron a dit prendre position pour les jeunes.

"La jeune génération n'a connu que la glaciation et la crise. L'Europe n'est qu'une histoire triste pour elle. Entre le risque de « Brexit » et celui du « Grexit », on ne parle que de fractures européennes, de prises en otage du collectif par un seul pays. On a installé l'idée que l'Europe était un objet mort et technocratique. Notre responsabilité est de retrouver le sens du rêve européen et une idée positive de l'Europe".