Montebourg officiellement candidat à la présidentielle

Par latribune.fr  |   |  466  mots
Arnaud Montebourg (Crédits : BENOIT TESSIER)
L'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg a annoncé samedi sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 en France.

L'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et du Numérique de 2012 à 2014 a annoncé, ce samedi, qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2022, avec comme premier slogan : "la remontada de la France 2022-2027".

"Vous l'avez compris, je suis venu ici pour éviter à la France la douleur d'un deuxième quinquennat Macron ou le danger d'un premier quinquennat Le Pen", a-t-il déclaré dans sa ville natale de Clamecy, dans la Nièvre.

Avocat de profession aujourd'hui âgé de 58 ans, Arnaud Montebourg a été député de Saône-et-Loire entre 1997 et 2012 avant d'entrer au gouvernement sous la présidence de François Hollande. Un gouvernement qu'il quitta en 2014. Arnaud Montebourg est ensuite devenu entrepreneur dans l'agriculture biologique.

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Candidature unique

En juin dernier, il espérait d'une candidature unique", pour peser sur les événements, sinon on sera réduits à des candidatures de témoignage". Sa "contribution modeste, mais réelle", est, disait-il, d'inviter "la gauche à se mettre un coup de pied dans ses propres fesses, pour éviter de passer par la case Trump" que représenterait l'élection de Marine Le Pen en 2022.

Car selon lui, pour empêcher un "duel mortifère Macron/Le Pen", il faut à la gauche "penser aux classes populaires et moyennes qui ont fait l'élection présidentielle: Chirac avec la "fracture sociale", Sarkozy avec le "travailler plus pour gagner plus", Hollande avec "mon ennemie la finance", Macron avec sa fausse révolution qui s'est transformée en restauration".

Pour intéresser les classes populaires, la gauche doit selon lui parler des salaires, proposant par exemple que les prêts publics dont ont bénéficié les entreprises pour la crise du Covid soient remboursés via la distribution massive de dividendes de leur société aux salariés.

Mais elle doit aussi à ses yeux parler de sécurité et abandonner les "sujets sociétaux" avec lesquels elle s'est "marginalisée". Il faut par exemple "reprendre le contrôle de l'immigration" et renoncer "au slogan facile du 'Accueillons-les tous'".

"Le pays est à droite sur le régalien, à gauche sur le social et l'économie, il va bien falloir une politique mixte", déclarait l'ancien socialiste.

"Mélenchon ne sera pas président"

Interrogé sur l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, déjà déclaré candidat, Arnaud Montebourg avait estimé: "Il était la solution en 2017, j'avais voté pour lui. Mais il est aujourd'hui le problème de la gauche, un facteur de blocage" pour l'unité.

"A force de creuser des tranchées sectaires autour de lui, il ne peut pas rassembler (...). Jean-Luc Mélenchon ne sera pas président de la République, tout le monde le sait", a-t-il asséné.