Montebourg se rappelle au bon souvenir des électeurs

Par Fabien Piliu  |   |  602  mots
Arnaud Montebourg pourrait bientôt compléter la liste des candidats à la primaire de gauche.
L'ancien ministre de l'Economie lance son micro-parti. Il devrait vraisemblablement se présenter à la primaire de gauche.

Deviendra-t-il un habitué des primaires ? Ce vendredi, Arnaud Montebourg, l'ancien ministre de l'Economie de Jean-Marc Ayrault puis de Manuel Valls a annoncé la création de son micro-parti. Baptisé "Le Projet France", celui-ci reprend le nom du site participatif qu'il avait lancé au mois de juin pour recueillir les suggestions des citoyens afin de mettre en place un « projet alternatif » pour la France.

La date de création de ce micro-parti devance de quelques semaines sa présentation officielle. En effet, selon la Commission nationale des campagnes et des financements politiques, il a été officiellement créé le 10 juin 2016.

Un parti pour "participer à des campagnes"

Selon la déclaration déposée le 15 juin à la préfecture de police de Paris, "Le Projet France" a pour vocation de "soutenir et promouvoir une action politique alternative au sein de la gauche française", mais également de "participer à des campagnes" et éventuellement "soutenir des candidats aux élections, notamment à l'occasion de l'élection présidentielle". L'ancien ministre, qui depuis son éviction du gouvernement en août 2014 a enchaîné les postes dans le privé - Habitat, Talan, entrée dans le capital de la start-up New Wind spécialisée dans l'éolien domestique -, pourra aussi compter sur le soutien de l'association "les Amis d'Arnaud Montebourg" créée le 4 avril pour promouvoir ses idées.

Les intentions du troisième homme des primaires de 2011 - il avait recueilli 17,19% des votes, très loin devant Manuel Valls (5,63%), faut-il le rappeler -, sont claires. Sa candidature officielle pourrait intervenir le le 21 août lors de la 44ème Fête de la Rose qui se déroulera à Frangy-en-Bresse, son fief électoral de Saône et Loire. Il ne restera plus qu'à Arnaud Montebourg de se lancer à la recherche de fonds pour financer sa ou ses campagnes.

Quelques candidats officiels

S'il se présente à ce que Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, appelle la primaire de la Belle alliance populaire, composée pour l'instant de l'Union des démocrates et écologistes (UDE) et du Parti radical de gauche (PRG), Arnaud Montebourg connaîtra déjà le nom de quelques-uns de ses concurrents : François De Rugy, le président du parti Écologistes !, une composante de l'UDE. Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, très critique à l'égard du gouvernement, souhaite également se présenter. Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de l'aile gauche est aussi sur les rangs. D'autres candidatures pourraient suivre. Sylvia Pinel, la présidente du PRG pourrait-elle se lancer ? L'ancienne ministre de l'Artisanat puis du Logement de François Hollande a décidé le 30 juin de sortir du jeu, tant que sa demande de "clarification" sur le scrutin et son souhait d'être intégrée au processus d'organisation n'ont pas été exaucés.

Outre celle d'Arnaud Montebourg, les candidatures de Benoît Hamon, de Christine Taubira, voire de Martine Aubry, sont également possibles. Quant à la candidature de François Hollande, elle pourrait intervenir en décembre. Ces primaires se dérouleront les 22 et 29 janvier.

Plus de candidats qu'en 2011

Si toutes ces candidatures devaient être enregistrées, leur nombre dépasserait celui observé en 2011. Lors de la primaire de 2011, seuls six candidats s'étaient affrontés : François Hollande, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Michel Baylet pour le PRG.

Il serait néanmoins inférieur au nombre de candidats à la primaire de droite. Pour l'instant, pas moins de douze candidats se sont déclarés à cette primaire qui se déroulera les 20 et 27 novembre. En attendant celle, très probable, de Nicolas Sarkozy.