Nicolas Sarkozy réclame "des inflexions majeures" pour assurer la sécurité des Français

Par latribune.fr  |   |  338  mots
Nicolas Sarkozy
Jusqu'où tiendra le front républicain et l'unité nationale post-attentats du 13 novembre. Samedi matin, Nicolas Sarkozy, tout en soutenant les mesures prises par François Hollande (état d'urgence et contrôles aux frontières) a exigé des "inflexions majeures" pour que "la sécurité des Français soit assuré".

Comme après les attentats de Charlie Hebdo, l'unité nationale est de mise dans la classe politique au lendemain des attentats meurtriers qui ont endeuillé Paris vendredi 13 novembre. Tous les partis politiques et tous les candidats ont suspendu leur campagne pour les régionales tandis que le président de la République a décrété trois jours de deuil national.

Pour autant, ce front uni et républicain va-t-il tenir dans les jours qui viennent. Dans une première déclaration, Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, a soutenu l'action de François Hollande sans ambiguités : "Face aux attaques terroristes d'une gravité exceptionnelle, mes premières pensées vont aux victimes de ces actes de barbarie, à leurs familles, à leurs proches et aux forces de sécurité qui font preuve d'un courage exemplaire. Dans ces circonstances tragiques, la solidarité de tous les Français s'impose. C'est dans cet esprit que je soutiens la décision prise ce soir de décréter l'état d'urgence et la fermeture des frontières. Les terroristes ont déclaré la guerre à la France. Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant.

Pourtant, dans une courte déclaration à la presse, l'ancien chef de l'Etat a ébréché cette unité, en demandant au gouvernement d'établir toutes les raisons "qui ont permis que ces attentats" aient été possibles. Surtout, selon lui, "nous avons besoin d'iflexions majeures pour que la sécurité des Français soit assuré", sous-entendant, comme le vendredi 13 meurtrier l'a montré, que ce n'est pas le cas. Nicolas Sarkozy demande donc "un renforcement drastique des mesures de sécurité", à l'intérieur comme à l'extérieur de nos frontières. Et évoqué à demi-mot la question de la guerre en Syrie, qui divise la classe politique comme la droite sur le sujet d'une intervention terrestre contre Daesh. Il ne faut pas "céder aux terroristes" a-t-il soutenu, rappelant que notre histoire est faite "d'épreuves" : "nous surmonterons celle-ci, avec sang-froid, force et détermination".