Plusieurs milliers de piétons, accompagnés de centaines de tracteurs et de cyclistes, ont commencé à bloquer samedi 9 janvier en milieu de journée le périphérique de Nantes. Ils réclament l'abandon des procédures d'expulsion contre 11 familles et quatre agriculteurs installés sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Les manifestants étaient au moins 4.000 à 13h00 selon la police qui a reconnu que le double pourrait être atteint, et 10.000 plus 400 tracteurs selon l'un des organisateurs. L'ordre de dispersion a été annoncé pour commencer à partir de 15h30.

Cette "démonstration de force" vise à faire "plier" le gouvernement, quatre jours avant une audience judiciaire. Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du futur aéroport, compte demander l'expulsion immédiate de ces habitants, assortie d'une astreinte journalière de 200 euros. L'audience devait initialement avoir lieu début décembre mais avait été ajournée à la demande des avocats des deux partis au vu de la "brièveté" des délais pour préparer la défense.

Les opposants au projet réclament aujourd'hui au chef de l'Etat, François Hollande, une table ronde et la réalisation d'une "étude indépendante" sur l'optimisation de l'actuel aéroport de Nantes.

Les travaux relancés en début d'année

Fin octobre, la filiale de Vince avait annoncé une relance "pour 2016" du chantier, après la validation par le tribunal administratif de Nantes des arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux.

Le transfert de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, vers le site de Notre-Dame des Landes, devait initialement s'achever en 2017 avec l'inauguration de la nouvelle infrastructure.

(avec AFP et Reuters)