Notre-Dame-des-Landes : l'Etat prévoit une reprise des travaux en 2016

Par latribune.fr  |   |  357  mots
L'emplacement du projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes, est considérée par ses opposants comme une "zone à défendre"
La préfecture de Loire-Atlantique a lancé vendredi un appel d'offres pour reprendre des travaux en vue de la relance du projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes, près de Nantes.

Notre-Dame-des-Landes, bientôt en travaux? La préfecture de Loire-Atlantique a lancé vendredi un appel d'offres pour "des travaux de débroussaillage, de rétablissement d'accès et de clôtures de la desserte routière de l'aéroport du grand ouest à Nantes", à échéance du 23 novembre 2015. Les premiers coups de pelle sont censés avoir lieu "en 2016".

Son inauguration était initialement prévue pour 2017 mais plusieurs actions juridiques et vagues de mobilisations en ont repoussé la construction. Pour les opposants au projet, les lieux sont devenus une "Zone à défendre" (ZAD). Un nom a également été utilisé à proximité d'autres projets de construction en France, notamment à Sivens (Tarn) contre un projet de barrage où Rémi Fraisse, un opposant, est mort en octobre 2014.

En juillet, le tribunal administratif de Nantes a rejeté l'ensemble des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux qui autorisaient le lancement des travaux du futur aéroport par son concessionnaire Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci.

Poursuite des travaux et COP21

Les opposants ont interjeté appel, mais celui-ci n'est pas suspensif et le 20 octobre le Premier ministre Manuel Valls a annoncé l'intention du gouvernement de "poursuivre le projet".

"C'est une excellente nouvelle pour tout le Grand Ouest", s'est aussitôt  réjouie la direction de la CCI des Pays de la Loire, tout comme le candidat Les Républicains aux régionales Bruno Retailleau.

"Ce qui me met hors de moi, c'est la stratégie du gouvernement qui ne répond pas aux arguments de fond, leur oppose un silence opaque et, pire, pratique la rétention d'informations et même le mensonge", s'est de son côté insurgée Françoise Verchère qui préside le Cédpa, une des principales associations d'opposants. "Un État qui fait cela n'est pas respectable. L'État de droit n'existe plus dans notre pays".

Dénonçant "la volonté du gouvernement de passer en force" et son "hypocrisie" à l'heure où il s'apprête à recevoir la COP21, un représentant des "zadistes" a fait part à l'AFP de leur intention de "s'opposer à toute tentative de reprise des travaux".

(Avec AFP)