Omicron : la vaccination à l'école envisagée, la prolongation des vacances de Noël "qu'en dernier ressort", selon Blanquer

Par latribune.fr  |   |  787  mots
Il n'est "pas exclu de proposer la vaccination" à l'école, comme cela a été "fait en collège et en lycée, pour les 12-17 ans". (Crédits : POOL)
Le ministre de l'Education a écarté dans l'immédiat l'option de fermer les écoles au retour des vacances scolaires de fin d'année. Concernant la vaccination, tandis que les dispositifs pour les enfants se mettent en place en Europe, il n'est "pas exclu de proposer la vaccination" à l'école (pour les 5-11 ans), comme cela a été "fait en collège et en lycée, pour les 12-17 ans", a affirmé le ministre.

Alors que le variant Omicron doit devenir la mutation dominante du Covid-19 en Europe d'ici à la mi-janvier, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, l'une des ripostes envisagées par certains pays est de fermer temporairement, comme en 2020, les établissements scolaires. Pour l'heure, cette option n'est pas retenue par le gouvernement français. Interrogé sur un éventuel report de la rentrée prévue le 3 janvier, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a déclaré dimanche sur BFMTV : "on ne ferme jamais aucune éventualité (...) mais ce n'est évidemment pas l'hypothèse privilégiée, on ne le ferait qu'en dernier ressort".

"L'école n'est pas une variable d'ajustement, elle est essentielle pour nos enfants et donc c'est la dernière chose à fermer", a-t-il martelé. "Le taux d'incidence en population générale est un critère mais il est moins valable maintenant parce que beaucoup de gens contaminés, ça ne veut pas forcément dire grand-chose s'il y a beaucoup de gens vaccinés. C'est la saturation dans les hôpitaux et dans les services de réanimation qui est importante" à regarder, a-t-il rappelé.

Le ministre de l'Education confirme ainsi la ligne déjà tracée mi-décembre par le Premier ministre :

"Il faudrait que la situation sanitaire soit catastrophique pour recourir à la fermeture des écoles, ce n'est pas nos intentions, (...) nous ne devrions pas avoir à prendre ce type de mesures", a-t-il insisté, en soulignant que "le taux de reproduction (du virus) commence à décélérer", avait alors déclaré Jean Castex.

La vaccination prévue en dehors de l'école

Egalement Interrogé sur la vaccination des 5-11 ans, M. Blanquer a indiqué qu'il n'est "pas exclu de proposer la vaccination" à l'école, comme cela a été "fait en collège et en lycée, pour les 12-17 ans".

"Nous sommes capables de faire la même chose à l'école mais là tout le système de santé s'est organisé pour être capable de faire la vaccination des enfants hors système scolaire. On serait capable de le faire dans certains endroits par exemple où on sait qu'il faut faire du +aller vers+ pour être plus efficace et pour avoir plus de familles qui s'engagent", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur le fait que selon un sondage, parmi les parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans, sept sur dix ne souhaitent pas les vacciner, le ministre a dit: "ça ne m'étonne pas". "Les familles sont toujours plus prudentes dès qu'il s'agit d'enfants de moins de 12 ans, donc 30% me paraît être un bon socle".

"On avait commencé par des chiffres de ce genre lorsqu'on parlait des 12-17 ans et là maintenant nous avons attendu et tous les avis sont positifs, les expériences internationales sont plutôt probantes donc aujourd'hui les parents (des 5 -11 ans) peuvent aller de manière rassurés vers ce vaccin, comme ils vont vers d'autres vaccins", a dit le ministre.

Vaccination, enseignement à distance ou fermetures

La vaccination des enfants a commencé mercredi dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Espagne, mais le vaccin seul ne "suffira pas" face au variant Omicron qui devrait devenir dominant d'ici mi-janvier, a averti l'agence européenne des maladies, préconisant de toute urgence davantage de restrictions.

Espérant être "un exemple pour le monde", selon les mots de son Premier ministre Pedro Sanchez, l'Espagne, l'un des champions de la vaccination en Europe, a mobilisé son personnel pour administrer le vaccin aux moins de 12 ans dans les écoles, les vaccinodromes ou les hôpitaux.

Les 5-11 ans peuvent recevoir une version du vaccin Pfizer moins forte que celle destinée aux adultes, est possible dans l'Union européenne depuis son autorisation par le régulateur du médicament le 25 novembre.

Aussi, certaines régions allemandes dont Berlin, mais aussi l'Espagne, la Grèce ou encore la Hongrie ont pris la suite du Danemark et de l'Autriche en commençant à vacciner les moins de 12 ans.

Les pays prudents sur les fermetures

Aux Pays-Bas, où un nouveau confinement débute ce dimanche, les écoles doivent garder portes closes au moins jusqu'au 9 janvier.

En Pologne, les écoles passeront à l'enseignement à distance du 20 décembre au 9 janvier.

Au Danemark, si les vacances de Noël ont déjà été étendues pour contrer la flambée des cas, l'exécutif prévoit toujours le retour à l'école lors de la rentrée du 5 janvier.

Plus loin, au Québec, où les jauges de fréquentation ont été réinstaurées, les écoles secondaires et les universités passeront aux cours à distance au moins pour une semaine après les vacances de Noël.

(Avec AFP)

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