Paris : Hidalgo veut ouvrir les commerces 12 dimanches par an

Par latribune.fr  |   |  305  mots
La mairie juge que ce dispositif permettrait de compenser la baisse de consommation dans les magasins suite aux attentats qui ont frappé Paris et sa région en 2015.
Le sujet doit être débattu lors du prochain Conseil de Paris en novembre. Il suscite déjà l'opposition des alliés à la maire de la capitale.

Anne Hidalgo, qui s'était opposée en septembre 2015 à la mise en place des zones touristiques internationales (ZTI) permettant aux magasins d'ouvrir tous les dimanches et le soir, souhaite que tous les commerces de la capitale puissent ouvrir 12 dimanches par an. L'information est révélée ce mardi par le quotidien Les Echos.

Le directeur de cabinet de la maire, Mathias Vicherat, explique ce choix : "les zones touristiques internationales parisiennes bénéficient aux grandes enseignes et créent un effet de concurrence avec le petit commerce, surtout pendant les pics d'activité, avant Noël notamment (...) Les fédérations nous ont demandé un maximum de dimanches du maire pour rééquilibrer la situation".

Toujours selon le quotidien économique, la mairie juge que ce dispositif permettrait de compenser la baisse de consommation dans les magasins suite aux attentats qui ont frappé Paris et sa région en 2015.

Opposition dans la majorité

Cette proposition sera soumise au Conseil de Paris, à partir du 7 novembre, qui devra rendre un "avis consultatif". Le nombre de dimanches travaillés sera ensuite entériné par un avis conformé de la métropole du Grand Paris. Néanmoins, les alliés d'Anne Hidalgo à l'Hôtel de Ville comptent bien se faire entendre.

Ainsi, le groupe communiste a déjà indiqué la semaine dernière qu'il voterait contre la proposition d'ouvrir les commerces 12 dimanches par an. "Il y a aujourd'hui par branche un certain nombre de professions qui peuvent travailler le dimanche, à qui correspondent ces douze dimanches?", se demandait Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe.

De son côté, le groupe écologiste rappelle son opposition de principe : "c'est une question d'ordre philosophique ; le dimanche est une journée de respiration, et d'ordre économique ; cette ouverture ne profite qu'aux grands magasins", a indiqué l'un de ses deux présidents David Belliard.

(Avec AFP)