Plan européen : la France pourra demander 40 milliards d'euros de subventions

Par AFP  |   |  431  mots
(Crédits : Gonzalo Fuentes)
Suite à l'accord trouvé à Bruxelles avec les 27 États membres, le gouvernement se donne un mois pour répartir les aides entre les ministères, selon les priorités qu'il aura fixé. Bercy en donnera les détails le 24 août à l'occasion d'un conseil des ministres.

La France pourra disposer de 40 milliards d'euros de subventions dans le cadre du plan de relance européen signé mardi à l'aube par les 27 Etats membres de l'UE, a indiqué mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Sur les 750 milliards d'euros mobilisés au niveau européen, dont 390 milliards d'euros de subventions alloués aux Etats les plus frappés par la pandémie, "ça veut dire 40 milliards d'euros de subventions pour la France (...) et surtout qui sont immédiatement disponibles", a affirmé le ministre sur Franceinfo.

"Parce que (...) la relance c'est maintenant, il n'y a pas un instant à perdre", a-t-il insisté, précisant que cet argent contribuera à financer le plan de relance français de 100 milliards d'euros sur deux ans. Les grandes lignes avaient été dévoilées la semaine dernière par le Premier ministre Jean Castex, comprenant une enveloppe de 40 milliards d'euros pour le développement de l'industrie et 20 milliards pour la transition écologique.

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Des montants répartis entre les ministères dévoilés le 24 août

Le détail du plan de relance sera présenté en conseil des ministres dans un mois. "Le dernier temps de la relance, c'est le plan de relance que je présenterai au Conseil des ministres du 24 août", a déclaré M. Le Maire sur Franceinfo.

Déjà, sur la transition écologique, le ministre a exprimé sa volonté d'y consacrer "30%" du plan de relance, soit 30 milliards d'euros", indiquant travailler sur le sujet avec la ministre de l'Ecologie Barbara Pompili.

"C'est nécessaire si nous voulons tenir cette ambition d'accélération de la transition écologique et de décarbonation de notre économie", a-t-il justifié.

Une vingtaine de milliards d'euros seront également consacrés à l'emploi, avec un soutien aux jeunes et à la requalification des personnes privées de travail du fait de la crise, et 20 autres milliards seront dédiés à l'aide aux ménages modestes.

Bruno Le Maire a notamment cité l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, qui représente une dépense d'"un demi-milliard d'euro".

De manière plus globale, les fonds européens doivent aussi permettre par exemple de financer des investissements dans l'hydrogène, la rénovation énergétique des bâtiment et l'hôpital, a énuméré Bruno Le Maire.

Cet argent va aller très directement à la vie quotidienne des Français", a-t-il encore défendu.

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