Pour Sarkozy, "le vote FN n'est pas contre la République"

Par latribune.fr  |   |  303  mots
Nicolas Sarkozy défend depuis le premier tour des régionales sa stratégie du "ni-ni" consistant à ne pas trancher entre le Front national (FN) et la gauche.
L'ancien président de la République a jugé que le "vote FN n'est pas immoral" lors d'un meeting de soutien à ses candidats en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Il a repris des thématiques susceptibles de séduire l'électorat du parti de Marine Le Pen.

Nicolas Sarkozy, qui défend depuis le premier tour des régionales sa stratégie du "ni-ni" consistant à ne pas trancher entre le Front national (FN) et la gauche, a jugé mardi 8 décembre que le vote en faveur de la formation d'extrême droite n'avait rien d'immoral.

Lors d'un meeting de soutien à ses candidats en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (la tête de liste LR-UDI-Modem Virginie Calmels est arrivée en deuxième position avec 27,2%), le président du parti Les Républicains (LR) a dit avoir pris "en conscience" la décision de ne pas retirer, ni fusionner ses listes dans les régions où le FN est en mesure de l'emporter au second tour, dimanche.

"Le vote FN n'est pas immoral [...] Le vote FN n'est pas un vote contre la République", a lancé Nicolas Sarkozy lors de cette réunion à Rochefort (Charente-Maritime).

A droite toute

Après avoir évoqué les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, l'ancien président de la République a repris des thématiques susceptibles de séduire l'électorat du parti de Marine Le Pen. Il a assuré que, s'il avait soutenu l'état d'urgence, l'assignation à résidence et la déchéance de nationalité, il n'était pas question pour autant de taire toute critique à l'égard du gouvernement.

"La France n'en peut plus de colère, d'exaspération, d'angoisse. (...) Le peuple de France se demande si la France de toujours restera la France", a ajouté le président des Républicains. Toujours le regard tourné vers sa droite, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il avait été "le premier à parler des racines chrétiennes de la France", à dire que "les Français en ont assez qu'un groupe de voyous fasse régner la terreur dans certains quartiers" et que "la ruralité se sent abandonnée".

(Avec Reuters)