Le flou demeurait depuis plusieurs mois. Il est désormais levé. Le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle François Fillon annonce, dans une interview aux Echos à paraître lundi, l'abandon de la hausse du taux intermédiaire de la TVA, une mesure qu'il avait défendue pendant la primaire mais qui suscitait des réserves chez certains membres de son parti.

Une mesure abandonnée dès novembre ?

"Le taux intermédiaire de 10%, qui concerne par exemple le bâtiment et la restauration, ne bougera pas, ni les taux réduit et super-réduit", indique l'ancien Premier ministre dans les colonnes du quotidien économique. "Nous avons considéré que le taux intermédiaire était plutôt supérieur à la moyenne européenne, à l'inverse du taux normal de 20%, et qu'une hausse pouvait avoir des incidences négatives sur les services", ajoute-t-il. "Le gain budgétaire, relativement faible, ne justifie pas un tel risque."

Outre les travaux d'entretien et de rénovation des logements et l'hôtellerie-restauration, le taux intermédiaire concerne aussi les transports; et certains produits para pharmaceutiques, par exemple.

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Plusieurs élus proches du candidat avaient annoncé fin février à L'Express l'abandon de cette mesure mais cette information n'avait jamais été jusqu'à présent confirmée officiellement par François Fillon.

Hausse du taux normal de deux points

L'ancien secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et soutien du candidat Hervé Novelli avait notamment estimé que la hausse du taux intermédiaire n'offrait "pas un rendement fiscal extraordinaire" et qu'elle "impacterait certaines professions, comme le tourisme, la restauration ou l'hôtellerie."

Le taux normal de la TVA, de 20% actuellement, sera lui porté à 22%. Couplée à des économies sur la dépense publique, cette hausse servira à financer une aide au pouvoir d'achat.  "Nous avons simplement amélioré certains volets (du programme, ndlr)", explique-t-il, "notamment la baisse des charges salariales afin qu'elle bénéficie davantage aux petits salaires." "Il s'agira d'un forfait de 350 euros par salarié par an, 700 euros pour un couple, soit un effort substantiel de 7,7 milliards d'euros."

Le maintien du taux intermédiaire de la TVA et la hausse du taux normal sont deux des mesures qui devraient être annoncées par le candidat à l'Elysée lors de la présentation de son "projet pour la France" lundi, lors d'une conférence de presse à 11 heures à son QG de campagne à Paris.

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(Avec Reuters)