Présidentielle 2017 : les chefs d'entreprises attendent-ils un miracle ?

Par Fabien Piliu  |   |  413  mots
Selon la majorité des chefs d'entreprises, les résultats des prochaines élections, présidentielles et législatives, ne devraient pas stimuler l'activité.
Les chefs d'entreprises interrogés par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/Europe 1 dans le cadre de "La grande consultation" n'ont pas vraiment le moral en ce début d'année. Le résultat de la prochaine élection présidentielle est-il de nature à leur redonner confiance ?

Après la primaire de la droite et du centre, celle de la Belle alliance populaire (BAP) a récemment rythmé l'actualité. Sans surprise, les questions économiques ont animé les débats entre les différents candidats.

Leurs réponses ont-elles permis de gonfler un peu le moral des chefs d'entreprises et en particulier les dirigeants de TPE et de PME ? Interrogés par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/ Europe 1 dans le cadre de "La grande consultation"*, ces derniers sont assez peu réconfortés, rassérénés après avoir entendu leurs propositions.

Ils sont 54% à penser que la situation économique de la France ne changera pas après l'élection présidentielle. Ils sont 9% à estimer qu'elle se détériorera et 32% à envisager une amélioration. En ce qui concerne leur entreprise, ils sont 61% à tabler sur le statu quo. Ils sont 26% seulement à envisager une amélioration et 9% à penser que la situation se dégradera. De fait, l'optimisme ne règne pas.

La méfiance règne dans les TPE

C'est surtout le cas des dirigeants d'entreprises de moins de 10 salariés. Ils sont 37% à se déclarer inquiets. Ils ne sont « que » 22% dans les entreprises de 10 salariés et plus. La méfiance règne particulièrement chez les TPE. En effet, 32% de leurs dirigeants indiquent ne plus savoir sur quel pied danser actuellement. Ce pourcentage s'élève à 15% pour les dirigeants de structures de 10 salariés et plus. "De l'autre côté, les chefs d'entreprises de 10 salariés et plus avouent être plus optimistes (41% contre 34% pour les entreprises plus petites) mais aussi plus confiants (32% contre 23%)", indiquent les auteurs de la Grande consultation. Seuls 6% d'entre eux se considèrent actuellement comme « audacieux ».

Résultat, les embauches sont à l'arrêt. Ainsi, 92% des chefs d'entreprises interrogés se contentent de vouloir maintenir leurs effectifs. Ils sont 4% à vouloir les réduire et 4% à les augmenter.

L'innovation à la traîne

Dans l'industrie, seulement 2% des personnes interrogées envisagent de recruter cette année. C'est dans la construction que ce pourcentage atteint un sommet : 5%.

Sans surprise, l'innovation n'est pas une priorité. Seuls 39% des dirigeants considèrent l'innovation comme un investissement. Ils sont 18% à la considérer comme un mirage plus qu'autre chose, un pourcentage en hausse de douze points par rapport à celui observé en novembre.

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