Primaire à gauche : Peillon veut lui aussi jouer le rassemblement

Par latribune.fr  |   |  382  mots
Vincent Peillon n'avait pas prévu d'être candidat, avant le retrait de François Hollande.
L'ancien ministre de l'Education nationale de François Hollande s'est lancé dimanche dans la bataille à gauche.

Et un ex-ministre de plus candidat à l'élection présidentielle ! Après Emmanuel Macron, qui a décidé de la jouer solo; après Benoit Hamon, Arnaud Montebourg et Manuel Valls, qui se présentent à la primaire de la gauche, voici Vincent Peillon, ministre de 2012 à 2014, qui se lance à son tour.

Il a annoncé sa candidature hier, sur le plateau de France 2, en reconnaissant que ce n'était pas forcément programmé : "Je n'avais pas prévu [d'être candidat], parce que je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de ce bilan et définir le nouveau projet". Mais le "renoncement" de François Hollande, le 1er décembre, l'a convaincu du contraire.

L'ombre du NPS

Ce retour sur le devant de la scène politique nationale est donc assez précipité, pour l'eurodéputé de 56 ans qui était très discret depuis son départ du gouvernement. Dès hier soir, Vincent Peillon a tracé un premier axe de communication : "Je suis le candidat d'une éthique politique car je suis parti du gouvernement avant ceux qui peut-être n'ont pas l'air de vouloir soutenir leur propre bilan". Une pique adressée à ses anciens camarades du Nouveau parti socialiste (NPS), Arnaud Montebourg et Benoit Hamon, qui eux ne ménagent pas leurs critiques contre François Hollande.

"Moi je veux être le candidat du rassemblement. Le rassemblement (...) pour gagner parce qu'on a l'extrême droite, elle est haute (...), la droite de M. Fillon qui est en train d'affirmer des choses d'une dureté incroyable", a-t-il plaidé, avant d'affirmer :  "La primaire est une machine à fabriquer de l'unité".

"Aucun ennemi"

Le nouveau candidat a dit n'avoir "aucun ennemi ni dans la primaire, ni à gauche et dans le camp des progressistes" et s'est dit prêt à travailler avec Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, des "personnes de valeur".

L'ex-ministre est soutenu par plusieurs députés -- Patrick Mennucci, Eduardo Rihan-Cypel, Patrick Bloche. Patrick Mennucci, député des Bouches-du-Rhône, estime que Vincent Peillon est au "point d'équilibre" de la gauche. La maire de Paris, Anne Hidalgo a également annoncé qu'elle lui apportait son parrainage : "Je pense qu'il est celui qui ressemble le plus à cette politique déterminée, à la fois écologique, sociale, sociale-démocrate" affirme-t-elle.

(Avec Reuters)