Prime à la formation : Borne annonce une aide de 1.000 euros pour les chômeurs longue durée

Par latribune.fr  |   |  460  mots
Il s'agit de "les inciter à aller vers ces métiers qui recrutent et c'est aussi pour lever les freins financiers", tels les déplacements, a indiqué la ministre du Travail. (Crédits : Reuters)
Face au chômage de longue durée, le gouvernement déploie une nouvelle aide de retour à l'emploi en subventionnant une partie des formations en entreprise : "la moitié au début, la moitié à la fin de la formation", a précisé la ministre Elizabeth Borne.

Attendu à son plus bas niveau depuis 13 ans grâce à la reprise de certains secteurs avec la levée des restrictions, le chômage longue durée reste toutefois tenace en France. Avec désormais 50,3% des inscrits qui sont des demandeurs d'emploi de longue durée, le gouvernement veut amener ces chômeurs (de catégorie A,B,C) vers la case formation. Pour cela, certains d'entre eux se verront verser une prime de 1.000 euros en échange d'un suivi de formation dans une entreprise qui recrute sur un métier dans le besoin, a annoncé vendredi la ministre du Travail, Elisabeth Borne.

Alors que la catégorie D, qui comprend notamment les demandeurs d'emploi en formation, a déjà augmenté de 4,8% en août, soit 21.100 personnes, le gouvernement poursuit sa volonté de "former 1,4 million de demandeurs d'emploi en 2022." Et de mécaniquement faire baisser le nombre de chômeurs longue durée sans activité.

"On veut (...) que les demandeurs d'emploi puissent bénéficier" de la "très bonne dynamique de la reprise", a souligné la ministre sur BFM Business. "C'est pour cela qu'on a mis en place le plan supplémentaire" présenté fin septembre avec 800 millions d'euros pour former les demandeurs d'emploi et notamment ceux de longue durée, a-t-elle ajouté.

Dans ce cadre, "pour inciter les demandeurs d'emploi de longue durée" à aller vers des formations en entreprise avec une promesse d'embauche, une prime de "1.000 euros" leur sera octroyée - "la moitié au début, la moitié à la fin de la formation", a-t-elle poursuivi.

Subventionner la mobilité

Il s'agit de "les inciter à aller vers ces métiers qui recrutent et c'est aussi pour lever les freins financiers", comme des frais de déplacement, a-t-elle ajouté.

Le coup de pouce intervient aussi alors qu'est entré en vigueur le 1er octobre la réforme de l'assurance chômage qui modifie le calcul des indemnités, principalement pour les hauts revenus. Mais plus généralement, le durcissement des conditions d'octroi reste sur la feuille de route du gouvernement en quête de maîtrise budgétaire.

Mme Borne a par ailleurs salué la dynamique des contrats aidés, qui permettent à une entreprise d'embaucher un jeune éloigné de l'emploi (Contrats initiative emploi jeunes / CIE Jeunes), l'Etat prenant en charge "à peu près la moitié de la rémunération du jeune" (47%). Elle a noté que "40.000 contrats de ce type ont été signés depuis le début de l'année", contre "1.600 en 2020".

En août, le niveau de la catégorie A se rapprochait de son niveau d'avant-crise, n'étant plus supérieur que de 60.800, soit 1,7% par rapport à février 2020.

(Avec AFP)

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